TEHERAN, 21 juillet (Xinhua) -- Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a déclaré lundi qu'une nouvelle session de pourparlers entre Téhéran et la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne (E3) devait se tenir vendredi à Istanbul, en Turquie.
Selon lui, les discussions porteront principalement sur la levée des sanctions contre l'Iran et les questions relatives au programme nucléaire de Téhéran, l'occasion pour ce dernier de "sérieusement" faire part de ses exigences. La réunion aura lieu au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères et le chef adjoint de la politique étrangère de l'Union européenne (UE) y participera également.
M. Baghaei a critiqué les trois signataires européens de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien pour leurs positions "inappropriées" et leur silence concernant la récente "agression" militaire israélienne contre l'Iran. Il a ajouté que les trois pays devaient être tenus pour responsables de leur position.
Il a mis l'accent sur les menaces de l'E3 d'actionner le mécanisme de retour à la situation antérieure, soulignant que le recours à un tel mécanisme était "insensé, illégal et immoral".
Le mécanisme de retour à une situation antérieure est l'une des clauses de l'accord sur le nucléaire, ou Plan d'action global commun (PAGC), qui permettrait aux autres parties d'imposer à nouveau toutes les sanctions internationales si l'Iran ne respectait pas le pacte.
L'Iran et l'E3 ont organisé six cycles de pourparlers depuis septembre dernier, quand les délégations des deux parties ont entamé un dialogue sur divers sujets, tels que le programme nucléaire de Téhéran et la levée des sanctions, en marge de la session annuelle de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. La dernière session de pourparlers a eu lieu à Istanbul à la mi-mai.
L'Iran a signé le PAGC en juillet 2015 avec six pays, à savoir le Royaume-Uni, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et les Etats-Unis. Dans le cadre de cet accord, Téhéran a accepté de réduire son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions à son encontre. Fin
