WASHINGTON, 19 juillet (Xinhua) -- Le gouvernement américain a annoncé samedi de nouvelles restrictions sur les vols mexicains, accusant le Mexique de violer l'accord bilatéral sur l'accès et l'équité dans le domaine de l'aviation.
Le Mexique enfreint l'accord de transport aérien avec les Etats-Unis de 2015 depuis 2022, "lorsqu'il a brusquement annulé des créneaux horaires et contraint les transporteurs américains de fret à délocaliser leurs activités", a déclaré le ministère américain des Transports dans un communiqué.
Le président mexicain de l'époque, Andrés Manuel Lopez Obrador, avait fait valoir que l'aéroport principal de la capitale, l'aéroport international Benito Juarez (MEX), était surchargé et devait être rénové avant la prochaine Coupe du monde, qui se déroulera en partie au Mexique en 2026, et qu'un aéroport plus récent situé à environ 48 km pouvait gérer le trafic supplémentaire.
"En limitant les créneaux horaires et en imposant le transfert des opérations de fret hors de (l'aéroport) MEX, le Mexique a rompu sa promesse, perturbé le marché et laissé les entreprises américaines assumer des coûts supplémentaires de plusieurs millions de dollars", selon le communiqué.
Les trois mesures ""America First actions" annoncées par le secrétaire américain aux Transports, Sean P. Duffy comprendront l'obligation pour les compagnies aériennes mexicaines de déposer leurs horaires auprès du ministère américain des Transports pour toutes leurs opérations aux Etats-Unis, l'obligation d'obtenir l'autorisation préalable du ministère avant d'exploiter tout vol charter de gros porteurs de passagers ou de fret à destination ou en provenance des Etats-Unis, et la possibilité pour le ministère de retirer l'immunité antitrust à la coentreprise Delta Air Lines avec Aeromexico, la compagnie aérienne nationale du Mexique, afin de résoudre les problèmes de concurrence sur le marché.
Delta et Aeromexico, qui ont conclu leur partenariat en 2016, luttent contre les menaces du ministère depuis le début de l'année dernière. Les compagnies aériennes ont fait valoir qu'il était injuste de les punir pour les actions du gouvernement mexicain. Elles ont estimé que la fin de leur partenariat nuirait à près d'une vingtaine de liaisons et à 800 millions de dollars d'économies annuelles pour les consommateurs.
le ministère a indiqué qu'il "se réservait le droit de refuser les demandes de vols en provenance du Mexique si le pays ne prenait pas de mesures correctives".
Le Mexique, première destination internationale des voyageurs américains depuis des années, a accueilli environ 45 millions de touristes internationaux en 2024, selon l'Institut national mexicain de statistique et de géographie. Fin
