NEW YORK, 17 juillet (Xinhua) -- Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres condamne fermement l'attaque commise par Israël contre l'église de la Sainte-Famille à Gaza, qui constituait un sanctuaire pour les civils, a déclaré jeudi une porte-parole de l'ONU.
"Les attaques contre les lieux de culte sont inacceptables. Les personnes en quête d'un abri doivent être respectées et protégées, et non touchées par des frappes", a affirmé Stéphanie Tremblay, porte-parole adjointe du Secrétaire général.
Trop de vies ont déjà été perdues. Le Secrétaire général appelle toutes les parties à garantir le respect et la protection des civils à tout moment et à permettre l'acheminement massif de l'aide humanitaire vers Gaza, a déclaré Mme Tremblay, ajoutant qu'il était urgent d'instaurer un cessez-le-feu et de libérer immédiatement et sans condition tous les otages.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a déclaré mercredi que des frappes israéliennes avaient touché plusieurs sites accueillant des Palestiniens déplacés au cours des dernières 24 heures, faisant des blessés et des morts.
Entre le 8 et le 15 juillet, plus de 11.600 personnes ont été déplacées, portant le nombre total des personnes déplacées depuis la rupture du cessez-le-feu le 18 mars à plus de 737.000, soit environ 35 % de la population de Gaza, selon l'OCHA. Depuis le début de la guerre à Gaza il y a 21 mois, la quasi-totalité de la population a été déplacée, souvent à plusieurs reprises.
Le bureau a indiqué que la plupart des logements de Gaza étaient détruits ou inhabitables, et que de nombreuses familles vivaient à la belle étoile. Parallèlement, de nombreuses personnes déplacées hésitent à se baigner dans la Méditerranée depuis que les autorités israéliennes ont rétabli l'interdiction d'accéder à la mer le long des côtes de Gaza, empêchant notamment la baignade et la pêche.
Pour beaucoup, la mer est leur seule option disponible pour se laver depuis l'effondrement quasi total des infrastructures d'approvisionnement en eau, a déclaré l'OCHA.
Les pénuries de carburant persistent, et les quantités de carburant autorisées par Israël à entrer à Gaza sont encore loin d'être suffisantes pour assurer le fonctionnement des services vitaux.
"Un pas en avant, petit mais important, a été accompli aujourd'hui : pour la première fois en plus de 135 jours, nous avons enfin été autorisés à importer du benzène, qui permet d'alimenter les ambulances et d'autres services essentiels. Cela s'ajoute aux quantités limitées de diesel autorisées la semaine dernière", ont déclaré les humanitaires.
L'OCHA a toutefois appelé à permettre à davantage de carburant d'entrer régulièrement dans l'enclave, y compris du benzène et du diesel, ainsi qu'à la levée immédiate de l'interdiction des matériaux de construction d'abris. "Des vies en dépendent", ont-ils indiqué. Fin
