PARIS, 16 juillet (Xinhua) -- Le Premier ministre français, François Bayrou, a dévoilé mardi les orientations budgétaires pour l'année 2026, dont la réduction de dépenses a été mis au coeur.
Cette trajectoire a pour objectif d'économiser 43,8 milliards d'euros et de ramener le déficit à 4,6% du produit intérieur brut (PIB), afin de favoriser l'assainissement budgétaire à moyen et long terme, selon le premier ministre français.
Dans la première partie intitulée "Stop à la dette", le gouvernement français envisage d'abaisser progressivement la dette et le déficit du pays en quatre ans, pour qu'elles représentent respectivement de 117,2 % et de 2,9 % du PIB en 2029. Pour commencer, en 2026, les dépenses de l'État (hors défense et charge de la dette), seront gelées au niveau de 2025.
Plus concrètement, 3.000 postes d'emplois publics seront supprimés dès 2026, et un fonctionnaire sur trois partant à la retraite ne sera pas remplacé. Certaines agences de l'Etat vont être supprimées, d'autres vont voir leurs effectifs baisser pour un total de 1.000 à 1.500 suppression de postes.
La deuxième partie baptisée "En avant la production" préconise en premier lieu la suppression de deux jours fériés, dans le but d'augmenter la production et l'activité du pays. Citant comme exemples le "lundi de Pâques" et "le 8-Mai", le premier ministre s'est dit "prêt à en accepter ou en examiner d'autres".
Côté social, Bayrou a par ailleurs annoncé une "année blanche" pour 2026. Ce qui signifie que toutes les prestations sociales, y compris les pensions de retraite, seront maintenus à leur niveau de 2025. Selon lui, l'ensemble de ces décisions permettra de contenir pour 7 milliards d'euros la progression des dépenses.
Dans son discours mardi, Bayrou a déploré la situation budgétaire préoccupante de France, en soulignant que le surendettement est "une malédiction qui n'a pas d'issue". "A chaque seconde, la dette de la France augmente de 5.000 euros (…). Nous avons le devoir de prendre nos responsabilités, car c'est la dernière station avant la falaise", a-t-il alerté.
En 2024, le déficit de la France représentait 5,8 % de son PIB, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). À la fin du premier trimestre 2025,la dette publique s'établit à 3 345,8 milliards d'euros, soit 114 % du PIB, alors que cette proportion est de 113 % en 2024. Fin
