
(Xinhua/Xie E)
NEW YORK (Nations Unies), 16 juillet (Xinhua) -- La réponse humanitaire menée par l'ONU à Gaza a été mise de côté depuis la rupture du cessez-le-feu en mars, alors même que l'organisation internationale faisait du bon travail, a déploré mercredi Catherine M. Russell, directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
"Au cours des derniers mois, l'intervention humanitaire menée par l'ONU a été mise de côté, alors que pendant le cessez-le-feu de mars, nous fournissions une aide de manière efficace et sûre", a-t-elle déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire à Gaza.
Les vaccins essentiels et les soins néonatals, les services nutritionnels vitaux et l'accès à l'eau potable ont été affectés, a-t-elle poursuivi, demandant aux membres du Conseil de sécurité de veiller à ce que l'UNICEF et ses partenaires humanitaires soient autorisés à faire leur travail.
"Nous avons prouvé que les produits essentiels tels que les médicaments, les vaccins, l'eau, la nourriture et la nutrition pour les bébés peuvent parvenir à ceux qui en ont besoin, où qu'ils se trouvent, lorsque nous disposons d'un accès approprié. Nous avons besoin de toute urgence de rétablir le circuit d'aide humanitaire dirigé par l'ONU, avec un accès humanitaire sûr et durable à travers tous les points de passage (frontaliers) disponibles", a indiqué Mme Russell.
Elle a également réitéré l'appel du secrétaire général de l'ONU visant à garantir que toute aide humanitaire soit démilitarisée et fondée sur les principes d'humanité, d'impartialité, de neutralité et d'indépendance.
Mme Russell faisait référence au mode militarisé de distribution de l'aide humanitaire mis en place par la Fondation humanitaire de Gaza, dirigée par les Etats-Unis, qui a installé quatre sites dans toute la bande de Gaza, dans des zones militaires israéliennes restreintes, où les civils affamés entrent par des couloirs clôturés sous le regard de gardes de sécurité armés.
Entre le 27 mai et le 7 juillet, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a enregistré la mort de 798 civils palestiniens, dont des enfants, qui cherchaient désespérément de la nourriture sur les sites de distribution ou à proximité, ainsi que dans les convois humanitaires, a-t-elle noté.
Plus de 17.000 enfants auraient été tués et 33.000 blessés à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023, soit une moyenne de 28 enfants tués chaque jour, a affirmé Mme Russell. "Réfléchissez-y un instant. Une classe entière d'enfants tués, chaque jour pendant près de deux ans".
A Gaza, les effets de la violence perpétrée contre les enfants ont été catastrophiques. Le droit international est clair : toutes les parties prenantes au conflit doivent protéger les civils et garantir la livraison sûre et sans entrave de l'aide humanitaire, a-t-elle souligné, tout en appelant à un accès humanitaire sans entrave et à un cessez-le-feu, ainsi qu'à des efforts pour mettre fin à la guerre. Fin

(Xinhua/Xie E)
