BEIJING, 11 juillet (Xinhua) -- Le ministère chinois des Finances a expliqué jeudi les mesures prises par la Chine concernant les dispositifs médicaux importés de l'Union européenne (UE) dans le cadre des projets de marchés publics.
Le ministère a indiqué dans un avis publié dimanche que, lorsqu'un acheteur prévoit l'acquisition de dispositifs médicaux pour un montant supérieur à 45 millions de yuans (environ 6,29 millions de dollars), et que l'achat de produits importés est jugé nécessaire dans le respect des procédures légales en vigueur, la participation des entreprises de l'UE (à l'exception de celles financées par des capitaux de l'UE mais installées en Chine) devra être exclue.
Jeudi, en réponse à une question sur le seuil budgétaire de 45 millions de yuans, le ministère a précisé que cette règle s'applique dès que ce seuil est atteint, quel que soit le mode de passation, qu'il s'agisse d'un achat unitaire d'un type de produit, d'achats groupés d'un type spécifique ou d'acquisitions de différents types de dispositifs.
Les entreprises à capitaux de l'UE établies en Chine peuvent participer à des appels d'offres publics portant sur des achats de dispositifs médicaux dont le coût dépasse 45 millions de yuans. Toutefois, si les produits proposés incluent des dispositifs médicaux importés de l'UE, la valeur de ces derniers ne doit pas dépasser 50% du montant total du contrat, a précisé le ministère.
Le ministère a également souligné que les achats effectués par les entreprises publiques chinoises ne relevaient pas du champ des marchés publics, et n'étaient donc pas concernés par cette disposition.
Dimanche, un porte-parole du ministère chinois du Commerce a déclaré que la Commission européenne avait adopté le 20 juin 2025, des mesures visant à empêcher les entreprises et les produits chinois de participer aux marchés publics de dispositifs médicaux de l'UE, tout en continuant à ériger des barrières à l'accès des entreprises chinoises à ces marchés.
Le porte-parole a affirmé que la Chine avait, à plusieurs reprises dans le cadre d'un dialogue bilatéral, exprimé sa volonté de résoudre les différends avec l'UE par le dialogue, les consultations et les accords bilatéraux en matière de marchés publics. Malheureusement, malgré la bonne volonté et la sincérité manifestées par la Chine, l'UE a persisté à prendre des mesures restrictives afin d'ériger de nouvelles barrières protectionnistes.
"La Chine n'a donc pas d'autre choix que de prendre des mesures restrictives réciproques afin de sauvegarder les droits et les intérêts légitimes des entreprises chinoises et de maintenir un environnement de concurrence loyale", a déclaré le porte-parole. Fin
