LONDRES, 8 juillet (Xinhua) -- Le président français Emmanuel Macron a entamé mardi sa visite d'Etat de trois jours au Royaume-Uni, la première visite d'un président français depuis 2008.
"Nous aborderons ensemble les grands défis : sécurité, défense, énergie nucléaire, espace, innovation, intelligence artificielle, migrations, culture", a écrit M. Macron sur le réseau social X peu après son atterrissage au Royaume-Uni.
"La volonté exprimée par le Royaume-Uni de se rapprocher de l'Union européenne est un signal fort que je salue", a-t-il ajouté, qualifiant sa visite de "moment important pour notre Europe".
Le roi britannique Charles III et la reine Camilla accueillent M. Macron et sa femme Brigitte au château de Windsor. Plus tôt dans la journée, le prince William et la princesse Catherine ont souhaité la bienvenue au couple présidentiel à leur arrivée à la base aérienne de Northolt.
Le président prononcera un discours devant le Parlement britannique et rencontrera le Premier ministre Keir Starmer. Les deux hommes devraient aborder différents sujets et notamment les solutions envisageables pour empêcher la traversée de la Manche par de petites embarcations, un sujet sensible pour les deux parties.
Malgré leur coopération et des financements conjoints, près de 20.000 personnes sont arrivées au Royaume-Uni sur de petites embarcations depuis le début de l'année, soit une hausse de 50% par rapport à la même période en 2024. Les deux dirigeants sont soumis à une forte pression dans leurs pays respectifs en raison de la montée des discours politiques d'extrême droite et anti-immigration.
La visite de M. Macron survient dans le contexte du conflit russo-ukrainien et de troubles au Moyen-Orient, marqués en particulier par le caractère imprévisible du président américain Donald Trump. En outre, la France et le Royaume-Uni doivent rebâtir leur confiance après que leurs relations ont été ternies par les négociations du Brexit, qui est selon le président le produit "de mensonges et de fausses promesses". Le dialogue a notamment reculé au cours des âpres discussions sur les droits de pêche et les contrats d'achat de sous-marins avec l'Australie.
Sébastien Maillard, un expert français du groupe de réflexion Chatham House basé à Londres, estime que "des deux côtés, on constate toujours un manque de confiance (...) Le souvenir de ces temps difficiles est toujours présent". "Il faut du temps pour bâtir la confiance", a-t-il ajouté. Fin
