WASHINGTON, 26 juin (Xinhua) -- Le président des Etats-Unis Donald Trump a exhorté mercredi le Congrès à "tuer" la radio publique Voice of America (VOA), marquant ainsi la deuxième tentative pour la démanteler depuis son retour à la Maison Blanche.
"Pourquoi un républicain voudrait-il que Voice of America (VOA), le porte-parole des démocrates, continue d'exister ?", a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social. "C'est un DESASTRE TOTAL et GAUCHISTE. Aucun républicain ne devrait voter pour sa survie. TUEZ-LA !"
En février dernier, Elon Musk, alors directeur du département de l'Efficacité gouvernementale, avait appelé à la fermeture de VOA par une publication sur X : "Ce ne sont que des fous de gauche radicale qui se parlent entre eux tout en faisant partir en fumée un milliard de dollars par an provenant des contribuables américains".
En mars, l'administration Trump a publié un communiqué qualifiant le diffuseur de "voix de l'Amérique radicale", l'accusant de diffuser de la "propagande radicale" et de promouvoir des récits "anti-américains". Le communiqué citait le "contenu anti-Trump sur les réseaux sociaux" du média et sa directive au personnel de "ne pas qualifier le Hamas et ses membres de terroristes, 'sauf lorsqu'il s'agit de citer des propos'".
Environ 1.400 employés de VOA auraient été licenciés depuis mars. Vendredi a marqué la dernière vague de licenciements massifs, au cours de laquelle plus de 600 membres du personnel ont reçu des avis de licenciement, réduisant ainsi les effectifs à moins de 200 personnes.
Faisant écho à M. Trump, sa proche alliée et conseillère principale de l'Agence américaine pour les médias mondiaux (USAGM), Kari Lake, a également exhorté mercredi le Congrès à démanteler l'organisme de presse.
Lors d'une audience au Capitole, Mme Lake a qualifié la VOA d'"outrageante", de "profondément corrompue", de "politiquement partiale" et de "menace sérieuse pour notre sécurité nationale", affirmant qu'elle "doit cesser".
Fondée en 1942 pour contrer la propagande nazie, la VOA est depuis longtemps considérée par les républicains et les démocrates comme un outil important pour faire entendre "la voix des Etats-Unis". Fin
