NEW YORK, 4 juin (Xinhua) -- Les déplacements de population liés au conflit et la propagation du choléra continuent d'accroître les besoins humanitaires au Soudan, a déclaré mercredi un porte-parole de l'ONU.
Près de 9 700 personnes dans le seul Etat de Khartoum ont été récemment déplacées en raison du conflit, a dit Stephane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, citant des chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Dans le Sud-Kordofan, plus de 9 000 personnes ont fui la ville de Dibebat dans la localité d'Al Quoz la semaine dernière en raison d'affrontements intenses. La situation reste très incertaine, a-t-il déclaré, citant l'OIM.
Dans le même temps, environ 600 personnes ont été déplacées du camp d'Abu Shouk et de la ville d'El Fasher dans l'Etat du Darfour Nord la semaine dernière.
En ce qui concerne l'épidémie de choléra, le porte-parole a déclaré que les cas quotidiens augmentent régulièrement dans l'Etat du Nil, au nord, alors qu'ils diminuent dans l'Etat de Khartoum.
Au cours des deux dernières semaines, les autorités sanitaires de l'Etat du Nil ont signalé plus de 180 cas cumulés et quatre décès. Sur l'ensemble des cas, 55 seraient arrivés d'autres États, ce qui témoigne de la propagation interrégionale de la maladie, a déclaré M. Dujarric.
Les partenaires humanitaires avertissent que les déplacements continus, les infrastructures endommagées et l'accès limité à l'eau potable accélèrent la transmission, a-t-il ajouté.
Parallèlement, des milliers de personnes déplacées retournent maintenant dans l'Etat du Nil Bleu et ont besoin d'une aide urgente. Elles manquent de nourriture, d'eau potable, de soins de santé, d'abris et d'éducation.
Les organisations humanitaires travaillent d'arrache-pied pour répondre aux besoins croissants de la population soudanaise. Mais l'insécurité, les difficultés d'accès et le manque criant de fonds continuent de compromettre la réponse, a déclaré le porte-parole.
"Une fois de plus, nous appelons à une cessation immédiate des hostilités, à un accès humanitaire sans entrave à travers les frontières et les lignes de conflit, à la protection des civils, ainsi qu'à un financement accru afin que nous puissions intensifier notre action", a-t-il déclaré. Fin
