JERUSALEM, 31 mai (Xinhua) -- Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé samedi que l'Etat hébreu a accepté une proposition mise à jour élaborée sous la médiation des Etats-Unis pour un accord de libération d'otages, tout en accusant le Hamas de bloquer les progrès en rejetant le cadre.
Selon le communiqué citant l'envoyé spécial américain Steve Witkoff, "la réponse du Hamas est inacceptable et ramène la situation en arrière", ajoutant qu'"Israël poursuivra son action pour le retour de nos otages et la défaite du Hamas".
De son côté, le Hamas a assuré qu'il avait soumis une réponse "positive" au plan soutenu par les Etats-Unis, mais a demandé des amendements, avec notamment une demande d'un cessez-le-feu à plus long terme.
S'exprimant sur X, Steve Witkoff a décrit la réponse du Hamas comme "totalement inacceptable" et a exhorté le groupe à accepter le cadre pour ouvrir la voie à des pourparlers de proximité qui, selon lui, pourraient commencer dès la semaine prochaine.
"C'est la seule façon de conclure un accord de cessez-le-feu de 60 jours dans les prochains jours", a-t-il noté, ajoutant que l'accord faciliterait en outre la libération de la moitié des otages restants, y compris les personnes décédées, et ouvrirait la porte à des négociations sur une trêve permanente.
La proposition, soutenue par les Etats-Unis, comprend une pause de 60 jours dans les combats, la libération de 28 des 58 otages toujours détenus à Gaza, l'échange de plus de 1.200 prisonniers palestiniens et une augmentation de l'aide humanitaire à l'enclave.
Peu de temps après les commentaires de l'envoyé américain, Bassem Naïm, un haut responsable du Hamas, a rejeté les affirmations selon lesquelles le groupe a refusé la proposition, affirmant que la version israélienne de l'accord s'écarte de ce qui a été discuté et accusant également Steve Witkoff de "parti-pris complet" en faveur d'Israël.
Le Hamas exige la libération d'otages en trois phases au cours de la trêve de 60 jours, un accès à une aide plus large à Gaza et une garantie que l'accord conduira à un cessez-le-feu permanent. Israël a rejeté ces conditions, insistant sur le désarmement du Hamas, son retrait du pouvoir et la libération inconditionnelle de tous les otages restants.
Auparavant, la télévision publique israélienne Kan avait rapporté que l'armée devrait intensifier les opérations dans le nord de Gaza en réponse à la position du Hamas. Vendredi, le ministre de la Défense Israel Katz a averti le Hamas d'accepter l'accord "ou il sera détruit".
Un précédent cessez-le-feu qui avait commencé le 19 janvier s'est terminé le 18 mars lorsque Tsahal a repris les opérations militaires à Gaza. Dans la foulée de l'offensive renouvelée, Israël a fermé les passages transfrontaliers et a réduit le flux de l'aide humanitaire le 2 mars. Un accès limité est néanmoins autorisé depuis le 22 mai.
Les autorités sanitaires du Hamas à Gaza ont déclaré samedi que 54.381 personnes ont été tuées et 124.054 blessées depuis le début de la campagne militaire israélienne le 7 octobre 2023. Depuis la reprise des hostilités le 18 mars, les autorités ont signalé 4.117 décès et 12 013 blessés. Fin
