WASHINGTON, 28 mai (Xinhua) -- Le président américain Donald Trump a affirmé mardi que le Canada devrait débourser 61 milliards de dollars américains pour rejoindre son projet de dispositif de défense antimissile baptisé "Dôme d'or".
"J'ai dit au Canada, qui tient absolument à intégrer notre fabuleux système Dôme d'or, que cela leur coûtera 61 milliards de dollars s'ils restent une nation séparée, mais inégale, mais ZÉRO DOLLAR s'ils deviennent notre précieux 51e Etat", a écrit M. Trump sur Truth Social.
M. Trump a indiqué mardi ce projet de bouclier antimissile d'un montant de 175 milliards de dollars, en nommant le général des forces spatiales américaines Michael Guetlein à la tête de ce qu'il a qualifié d'initiative "à l'échelle du Projet Manhattan".
Ce dispositif vise à déployer un réseau complet de satellites capables de détecter, de tracer et d'intercepter les missiles entrants. Le projet marque une évolution majeure par rapport au "Dôme de fer pour l'Amérique", initialement annoncé lors de la première semaine de l'administration Trump, avant d'être rebaptisé "Dôme d'or" par le Pentagone en février dernier.
La déclaration de M. Trump intervient le même jour que le discours du trône prononcé au Parlement canadien par le roi Charles III, chef d'Etat du Canada et du Royaume-Uni. La Canadian Broadcasting Corporation (CBC) a rapporté mardi que le monarque y a "réaffirmé la souveraineté du Canada", tandis que le Premier ministre Mark Carney s'est engagé à ce que son gouvernement rejoigne un "important plan européen de réarmement défensif".
M. Carney a précisé dans une interview accordée à l'émission Power & Politics de la CBC, après le discours, qu'il espérait que le Canada puisse intégrer ReArm Europe d'ici le 1er juillet, une mesure visant à réduire la dépendance du pays envers les Etats-Unis pour ses approvisionnements en armes et munitions.
M. Trump a multiplié les menaces contre la souveraineté canadienne, exprimant à plusieurs reprises son désir d'annexer le Canada pour en faire le 51e Etat américain. Lors d'une rencontre à la Maison-Blanche plus tôt ce mois-ci, M. Carney avait rétorqué à Trump que le Canada "n'était pas à vendre". Fin
