ANTANANARIVO, 27 mai (Xinhua) -- La forêt sèche de l'ouest de Madagascar a reçu lundi le certificat officiel d'inscription au patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
Lors d'une cérémonie solennelle au Parc national de Mikea, situé dans le sud-ouest de la grande île, en présence de nombreuses personnalités, Louise Haxthausen, directrice régionale de l'UNESCO pour l'Afrique de l'est, a remis le certificat officiel de reconnaissance aux autorités nationales.
Elle a salué une décision majeure, symbole de la reconnaissance internationale du caractère unique de ces écosystèmes.
"Ce jour restera gravé dans nos mémoires comme celui où la communauté internationale a reconnu la valeur universelle exceptionnelle de ces écosystèmes", a-t-elle déclaré, ajoutant que ce territoire est à la fois "un berceau de savoirs ancestraux, un refuge d'espèces endémiques et un pilier de la résilience des communautés locales face aux défis environnementaux".
Selon Mme Haxthausen, l'inscription de cette forêt au patrimoine mondial ouvre des perspectives de développement durable, notamment par la promotion de l'écotourisme, la transmission des savoirs traditionnels et l'autonomisation des communautés locales.
"Aujourd'hui, nous célébrons bien plus qu'une inscription. Nous célébrons un engagement, celui du peuple malgache, de ses autorités, de ses partenaires, de ses communautés, à préserver ce patrimoine", a-t-elle affirmé.
Pour les autorités malgaches, cette reconnaissance est autant une fierté nationale qu'un appel à la responsabilité collective.
Le secrétaire général du ministère malgache de la Communication et de la Culture, Fetra Rakotondrasoava, a rappelé que cette inscription représente le troisième site environnemental du pays, après les forêts humides de l'est du pays et les Tsingy de Bemaraha (ouest).
Bien que l'inscription ait été décidée en septembre 2023, la remise du certificat a été organisée en 2025 afin de permettre la mise en place d'une phase de sensibilisation des communautés locales aux enjeux et bénéfices du statut, a-t-il expliqué.
"Cela représente une reconnaissance mondiale de la valeur exceptionnelle de ces biens pour l'humanité", a-t-il déclaré à l'occasion de l'évènement, ajoutant que cette distinction favorisera des actions concrètes en matière de préservation et de conservation.
Pour Ony Rakotoarisoa, directrice générale de Madagascar National Parks, cette reconnaissance donne une visibilité internationale à une zone unique au monde.
"Il ne s'agit pas uniquement d'une question de diversité animale, mais avant tout d'espèces endémiques, propres à ces écosystèmes", a-t-elle souligné.
Elle estime que ce label contribuera à attirer des financements étrangers, essentiels non seulement à la protection des écosystèmes, mais aussi au développement des communautés locales. Fin
