WASHINGTON, 23 mai (Xinhua) -- Un juge fédéral de Boston a émis vendredi une interdiction d'exécution provisoire bloquant la décision de l'administration Trump qui visait à empêcher l'Université de Harvard d'accueillir des étudiants étrangers, soulignant que ce genre d'ordonnance d'interdiction est "justifié" afin de préserver le statu quo actuel en attendant une audience.
Selon un document de justice citant la juge Allison Burroughs de la Cour de district des États-Unis pour le district du Massachusetts, à moins que la requête de Harvard pour une interdiction d'exécution provisoire ne soit accordée, "elle subira des dommages immédiats et irréparables avant qu'il y ait une opportunité d'entendre toutes les parties".
En conséquence, a-t-elle déclaré, en vertu de la décision de la cour, l'administration Trump se voit interdire de : mettre en œuvre, instituer, maintenir ou donner effet à la révocation de la certification du programme SEVP (Student and Exchange Visitor Program) du demandeur ; donner la moindre force ou effet à l'avis de révocation du Département de la sécurité intérieure du 22 mai.
La décision de révocation avait été annoncée par Kristi Noem, la secrétaire du département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis (DHS). "Que cela serve d'avertissement à toutes les universités et institutions universitaires à travers le pays", a-t-elle déclaré dans un communiqué, ajoutant que "l'accueil d'étudiants étrangers est un privilège, pas un droit, et ce privilège a été révoqué en raison des manquements répétés de Harvard à son obligation se conformer à la loi fédérale".
La secrétaire avait en outre précisé qu'en plus d'interdire l'accueil des futurs étudiants étrangers, "les étudiants étrangers existants devront être transférés pour perdre leur statut juridique".
Plus tôt vendredi, l'Université Harvard a poursuivi l'administration Trump en justice pour la deuxième fois.
"La révocation fait suite à une série d'actions gouvernementales de représailles contre Harvard à cause de notre refus de renoncer à notre indépendance académique et de nous soumettre à la volonté illégale de contrôle du gouvernement fédéral sur notre programme d'études, notre faculté et notre corps étudiant", a écrit Alan Garber, le président de l'Université de Harvard, dans une lettre adressée aux membres de la communauté de Harvard.
Selon les données de l'université, à la date de l'automne 2023, les étudiants étrangers représentaient plus de 27% du corps étudiant de Harvard. Fin
