NAIROBI, 22 mai (Xinhua) -- Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a averti jeudi que les réfugiés au Kenya étaient confrontés à des risques accrus de famine alors que le manque de financement critique oblige l'agence à réduire l'aide alimentaire à ses niveaux les plus bas.
Le PAM a indiqué avoir besoin de toute urgence de 44 millions de dollars pour fournir des rations complètes et rétablir l'assistance en espèces pour 720.000 réfugiés jusqu'au mois d'août. Sans fonds supplémentaires, les rations alimentaires en nature seront réduites à seulement 28% des besoins quotidiens en juin, et toute l'assistance en espèces sera suspendue.
Le directeur adjoint du PAM au Kenya, Bai Mankay Sankoh, a indiqué dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du Kenya, que les opérations de l'agence en faveur des réfugiés dans ce pays étaient soumises à d'énormes pressions.
"Une baisse de l'aide obligera les réfugiés à faire des choix déchirants - se séparer de leurs biens essentiels, retirer les enfants de l'école, ou même retourner dans leur pays d'origine malgré les dangers", a déclaré Bai Mankay Sankoh. "L'aide alimentaire est un filet de sécurité vital et nous restons déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir les réfugiés qui tentent de reconstruire leur vie en toute sécurité".
Le nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile au Kenya a bondi de plus de 70% au cours des cinq dernières années, passant d'environ 500.000 à 843.000, alors que les conflits et les chocs climatiques continuent de provoquer des déplacements depuis les pays voisins tels que la Somalie et le Soudan du Sud, a fait remarquer le PAM.
L'agence des Nations Unies a indiqué qu'elle avait précédemment ajusté les rations en fonction des contraintes de financement, la dernière réduction en février ne fournissant que 40% des 2.100 kcal recommandées par personne et par jour. Fin
