M. Lammy a déclaré à la Chambre des communes, chambre basse du Parlement britannique, que le blocus israélien de Gaza était "immoral, injustifiable, et il doit cesser".
LONDRES, 20 mai (Xinhua) -- Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a annoncé mardi que le Royaume-Uni avait suspendu ses négociations commerciales avec Israël en raison de son blocus de Gaza, et que l'ambassadrice israélienne avait été convoquée.
M. Lammy a déclaré à la Chambre des communes, chambre basse du Parlement britannique, que le blocus israélien de Gaza était "immoral, injustifiable, et il doit cesser".
Le ministre a indiqué qu'il estimait que tous les députés "doivent être capables de fermement condamner le refus du gouvernement israélien de fournir de la nourriture à des enfants affamés".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui aussi condamné ce mardi l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza, qualifiant les souffrances subies par les civils de "tout à fait intolérables", et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.
"Ce niveau de souffrances, des enfants innocents qui sont à nouveau bombardés, c'est tout à fait intolérable", a-t-il dénoncé au Parlement, ajoutant que le Royaume-Uni et ses alliés, la France et le Canada, étaient "horrifiés par l'escalade d'Israël". Selon lui, un "cessez-le-feu immédiat" reste "la seule façon de libérer les otages".
M. Starmer a également réaffirmé l'opposition de son pays à l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et a appelé à un renforcement considérable de l'aide humanitaire à Gaza.
"La récente annonce selon laquelle Israël va autoriser l'entrée d'une quantité de base de nourriture à Gaza est purement et simplement insuffisante", a souligné le Premier ministre. "Nous devons coordonner notre réponse car cette guerre dure depuis beaucoup trop longtemps. Nous ne pouvons pas laisser les Gazaouis mourir de faim."
Le Royaume-Uni, la France et le Canada ont fait savoir lundi dans une déclaration conjointe que "si Israël ne cesse pas sa nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l'aide humanitaire", ils prendront de nouvelles mesures concrètes.
Israël a bloqué l'entrée des marchandises et des fournitures à Gaza le 2 mars dernier, à la suite de l'expiration de la première phase d'un accord de cessez-le-feu conclu en janvier avec le Hamas. Le pays a repris ses attaques contre Gaza le 18 mars et à ce jour, elles ont fait plus de 3.300 morts et 9.350 blessés, d'après les autorités sanitaires de Gaza.
Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a annoncé qu'Israël allait autoriser l'entrée d'une quantité "minime et de base" d'aide à Gaza pour empêcher qu'émergent "des images de famine de masse". Par la suite, cinq camions d'aide humanitaire des Nations Unies sont entrés à Gaza lundi par le poste-frontière de Kerem Shalom après avoir passé des inspections de sécurité.■
