HELSINKI, 19 mai (Xinhua) -- Des dirigeants politiques finlandais et suédois ont exprimé leurs inquiétudes lundi au sujet de la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, à la suite de remarques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu laissant entendre que l'Etat hébreu a l'intention de prendre le contrôle total du territoire.
Dans des déclarations coordonnées partagées sur X, Alexander Stubb, le président finlandais, Petteri Orpo, le Premier ministre, et Elina Valtonen, la ministre des Affaires étrangères, ont insisté sur le besoin urgent d'assurer un accès humanitaire sans restriction à l'enclave, soulignant que l'aide humanitaire ne doit pas être politisée et avertissant qu'un déplacement forcé de population constitue un crime de guerre et ne doit pas faire partie d'une proposition de résolution du conflit quelle qu'elle soit.
Les dirigeants finlandais ont également demandé un cessez-le-feu immédiat et la reprise des négociations de paix fondées sur une solution à deux Etats, exhortant Israël à respecter ses obligations légales internationales et à faciliter la délivrance de l'aide humanitaire.
La déclaration a en outre noté que les Nations unies et les organisations humanitaires doivent être autorisées à opérer de manière pleine et impartiale à l'intérieur de la bande de Gaza.
De son côté, Maria Malmer Sternergard, la ministre suédoise des Affaires étrangères, a fortement critiqué les commentaires de Benjamin Netanyahu. Dans une déclaration écrite à la télévision suédoise, elle a averti que si l'intention du chef du gouvernement israélien était une annexion, cela représenterait une violation flagrante du droit international.
Mme Stenergard a aussi réitéré la position de la Suède appuyant l'intégrité territoriale de Gaza et rappelé que son gouvernement a exigé à plusieurs reprises un accès humanitaire sans entrave. Elle a par ailleurs ajouté que la Suède et l'Union européenne évaluent des mesures de soutien à la population civile de Gaza. Fin
