ISLAMABAD, 11 mai (Xinhua) -- Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a exprimé samedi l'espoir que le Pakistan et l'Inde résoudront pacifiquement toutes les questions en suspens, y compris la distribution équitable des ressources en eau et le différend de longue date sur le Jammu-et-Cachemire.
"Nous sommes convaincus que la voie des négociations pacifiques, conformes aux principes de justice, sera adoptée pour résoudre la répartition des ressources en eau et toutes les questions, y compris celle du Jammu-et-Cachemire", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée à la nation, à la suite d'un cessez-le-feu récemment négocié entre les deux pays.
Ces remarques interviennent dans un contexte de tensions accrues le long de la Ligne de contrôle (frontière de facto qui divise la région contestée du Cachemire, NDLR) et de la frontière opérationnelle, qui sépare la province pakistanaise du Pendjab du Cachemire sous contrôle indien. La semaine dernière a été marquée par une série d'escarmouches transfrontalières et d'engagements aériens, avant qu'un cessez-le-feu ne soit mis en place avec le soutien des partenaires internationaux.
M. Sharif a déclaré que le Pakistan avait fait preuve de retenue en réponse à ce qu'il a qualifié d'"agression non provoquée", tout en soulignant que les actions militaires du pays étaient professionnelles, de portée limitée et destinées à sauvegarder la souveraineté nationale.
"Nous avons réagi dans un langage que l'ennemi comprenait, non pas pour intensifier le conflit, mais pour préserver notre dignité et notre intégrité territoriale", a-t-il déclaré.
"L'histoire se souviendra toujours du professionnalisme et de la discipline avec lesquels le Pakistan s'est défendu", a-t-il ajouté.
Il a accusé l'Inde d'utiliser l'attaque meurtrière de Pahalgam, au Cachemire sous contrôle indien, où 26 personnes ont été tuées par des tireurs non identifiés, comme prétexte pour lancer "une guerre injustifiée" contre le Pakistan.
Réitérant l'offre faite précédemment par le Pakistan de mener une enquête impartiale, il a déclaré : "Malgré les provocations, nous avons gardé la porte de la paix ouverte".
Il a également fait l'éloge des dirigeants militaires pakistanais et a exprimé sa gratitude aux dirigeants politiques du pays pour avoir fait preuve d'un rare consensus face à la crise.
"Dans ce moment de tension, notre unité est devenue notre force. Nous sommes restés unis, civils et militaires, partis politiques et institutions", a-t-il souligné.
M. Sharif a reconnu le rôle des pays amis qui ont soutenu les efforts de désescalade et encouragé le dialogue entre les deux voisins dotés de l'arme nucléaire.
En conclusion, le Premier ministre a réaffirmé l'engagement du Pakistan en faveur de la paix, soulignant que la guerre ne servait à rien et que le dialogue, la diplomatie et le respect mutuel restaient la seule voie viable pour résoudre les différends. Fin
