TUNIS, 6 mai (Xinhua) -- "Aucun Etat au monde ne tolère qu'une partie de son territoire soit placée en dehors de sa législation et de sa souveraineté", a déclaré lundi le président tunisien Kaïs Saïed en ajoutant que son "pays se refuse d'être un point de transit ou un lieu d'installation pour les migrants irréguliers".
Lors d'une réunion au palais présidentiel de Carthage avec Amy Pope, directrice générale de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a rapporté mardi la présidence tunisienne, il a insisté sur le fait que l'amplification du fléau de l'émigration irrégulière "s'avère assez loin d'être un phénomène innocent", pointant du doigt certains réseaux criminels impliqués dans le trafic d'êtres humains et d'organes sur le continent africain et la la rive nord de la Méditerranée.
D'après M. Saïed, "il est étrange de voir des milliers de personnes, dont des femmes enceintes ou des personnes portant des nourrissons dans leurs mains, parcourant des milliers de kilomètres à destination de la Tunisie sans qu'il n'y ait de planification criminelle au préalable".
Pour leur part, les autorités tunisiennes ont veillé à garantir toutes les conditions nécessaires pour la réussite du processus d'évacuation des camps de migrants irréguliers et que ces opérations soient menées dans le respect total des dispositions du droit humanitaire et, surtout, "selon les nobles valeurs éthiques et morales", a assuré Kaïs Saïed.
Il a par ailleurs appelé l'OIM à faire davantage d'efforts pour rendre plus fluide le retour volontaire des émigrés irréguliers dans leur pays avec l'appui financier nécessaire pour un retour en toute sécurité. Fin
