KINSHASA, 25 avril (Xinhua) -- La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé vendredi à Washington, aux Etats-Unis, une déclaration de principes visant à restaurer la paix dans l'est de la RDC, a annoncé le ministère congolais des Affaires étrangères.
Les deux pays ont réaffirmé leur respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, leur volonté de résoudre les différends par des moyens pacifiques, de favoriser le retour volontaire et sécurisé des personnes déplacées, ainsi que de mettre en place un cadre d'intégration économique régionale.
La partie Est de la RDC est troublée depuis des décennies par des conflits armés, notamment par les offensives du Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion que Kinshasa accuse d'être soutenue par Kigali.
De son côté, le Rwanda nie tout lien avec le M23, en accusant l'armée congolaise de collaborer avec les restes des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), accusées d'avoir participé au génocide de 1994.
La déclaration précise que la RDC et le Rwanda ont convenu de "créer un avant-projet d'accord de paix" d'ici le 2 mai.
En janvier 2025, le ministère congolais des Affaires étrangères a rappelé son diplomate en poste à Kigali, et exigé que le Rwanda mette fin à toutes ses activités diplomatiques et consulaires sur le sol congolais.
"La déclaration de principes ouvre la voie à un accord de paix définitif et donne un nouvel élan aux efforts en cours menés par les processus dirigés par l'Afrique," a indiqué Olivier Nduhungirehe, ministre des Affaires étrangères du Rwanda.
Pour Thérèse Kayikwamba Wagner, cheffe de la diplomatie congolaise, la signature de la déclaration "annonce un nouvel espoir".
L'est de la RDC, riche en ressources minières, reste un foyer de tensions, avec de nombreux groupes armés cherchant à contrôler des ressources telles que le coltan, l'étain, le tantale et l'or. Selon les Nations Unies, environ un million de personnes, dont quelque 400.000 enfants, ont été nouvellement déplacées depuis fin janvier. Ce chiffre pourrait encore augmenter alors que les hostilités se poursuivent dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Fin
