Par Xu Jiatong, Dai He
NAIROBI, 5 décembre (Xinhua) -- L'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) proposée par la Chine a stimulé le développement des infrastructures et la croissance économique du Kenya, facilité la coopération économique et les échanges culturels entre les régions, ainsi qu'offert à ce pays des occasions de développement sans précédent, selon l'expert kenyan Dennis Munene Mwaniki, directeur exécutif du Centre Chine-Afrique à l'Institut des politiques africaines à Nairobi.
Il a jugé lors d'une interview récemment accordée à Xinhua que depuis son lancement, l'ICR a produit des résultats remarquables, bénéficiant grandement au Kenya, l'un des pays participants clés.
"Le développement des infrastructures est un domaine particulier où le Kenya a vu des améliorations significatives grâce à sa participation à plusieurs projets ICR, tels que le chemin de fer à écartement standard (SGR) et l'agrandissement du port de Mombasa", a dit M. Mwaniki. "Ces projets ont amélioré les transports nationaux et la connectivité avec les pays voisins."
Le projet SGR est l'un des plus importants aménagements d'infrastructures du Kenya au cours des dernières années, reliant non seulement les grandes villes comme Nairobi et Mombasa, mais s'étendant aussi au Rwanda et à la République démocratique du Congo, a-t-il noté.
Cette connectivité interrégionale a dynamisé les échanges commerciaux entre le Kenya et ses voisins, renforçant en même temps la coopération économique et les échanges culturels à travers l'Afrique, a ajouté l'expert. Avec l'amélioration et le fonctionnement continu du projet SGR, l'efficience logistique du Kenya devrait augmenter, alimentant une croissance économique à long terme.
Soulignant le rôle clé de l'ICR pour la transition vers les énergies propres en Afrique, M. Mwaniki a noté que la Chine, leader des technologies des énergies nouvelles, avait établi des partenariats avec le Kenya pour plusieurs projets d'énergies renouvelables, dont le développement des énergies solaire et éolienne. Ces collaborations ont renforcé l'indépendance énergétique du Kenya et soutenu la plus large transformation verte à travers l'Afrique.
"La Chine a aidé les pays africains à former de jeunes talents et à améliorer leurs capacités dans le domaine des technologies des énergies nouvelles par des bourses d'études, un soutien financier et un transfert de technologies", a-t-il ajouté.
Dennis Munene Mwaniki a également félicité l'ICR pour permettre de contrer la montée de l'antimondialisation et du protectionnisme commercial, qui ont posé de grands défis à l'économie mondiale.
L'ICR a revitalisé la mondialisation par la promotion de la coopération et du commerce internationaux, aidant à réduire les conflits régionaux et à maintenir la paix et la stabilité dans le monde, a-t-il déclaré.
En réponse aux critiques occidentales sur l'ICR, M. Mwaniki a dit que ces opinions négatives étaient motivées par l'intérêt propre de certains pays ou groupes, notant que l'ICR avait eu un impact significatif sur l'Afrique, dynamisant l'aménagement des infrastructures et améliorant la position du continent dans le développement mondial.
"Ces voix d'opposition peuvent provenir de pays ou groupes qui souhaitent maintenir l'Afrique sous-développée parce qu'ils bénéficient du sous-développement de l'Afrique", a-t-il dit. "Cependant, l'arrivée de l'ICR a apporté un changement au continent africain, donnant aux pays africains plus de voix et de capacités d'autodéveloppement."
Le chercheur s'est dit confiant dans le fait que l'ICR continuera d'élargir sa portée et son impact au fur et à mesure que davantage de pays la rejoindront et que la coopération s'approfondira, injectant une nouvelle dynamique à l'économie mondiale.
"Le Kenya va continuer à participer activement à de divers projets de coopération sous l'ICR, faire face ensemble aux défis mondiaux et contribuer à la promotion de la coopération et du développement régionaux", a-t-il conclu. Fin