BANGUI, 5 décembre (Xinhua) -- La Banque mondiale a appelé mercredi la Centrafrique à renforcer sa résilience face au changement climatique afin de freiner la pauvreté qui pourrait augmenter dans ce pays d'ici 2050, selon un rapport qu'elle a remis mercredi aux autorités locales à Bangui, capitale centrafricaine.
Dans ce document, elle souligne l'urgence pour la Centrafrique à renforcer la résilience face au changement climatique et à freiner la pauvreté qui pourrait augmenter respectivement de 3% en zone urbaine et de 6% en milieu rural d'ici 2050.
"Nous mettons en évidence l'impératif d'une diversification économique afin de réduire la dépendance aux secteurs agricoles et forestiers, particulièrement vulnérables aux chocs climatiques. Sans réformes immédiates, ces perturbations pourraient entraîner des pertes de PIB jusqu'à 8% d'ici 2050", a averti Guido Rurangwa, représentant résident de la Banque mondiale dans ce pays.
Il a estimé que la Centrafrique avait l'opportunité de réduire les pertes liées au changement climatique en adoptant une politique audacieuse axée sur le renforcement du capital humain, le soutien aux populations déplacées et la revitalisation des économies locales non diversifiées.
Dans son rapport, l'institution financière dresse quatre priorités principales pour réduire la pauvreté et favoriser une croissance durable dans le pays, qui consistent entre autres à renforcer la résilience des infrastructures essentielles, à favoriser les partenariats public-privé pour l'énergie renouvelables et l'électrification rurale et à promouvoir l'éducation et la communication sur le changement climatique. Fin