(Xinhua/Inaki Esnaola)
PARIS, 9 juin (Xinhua) -- La soirée électorale des européennes a révélé dimanche deux informations capitales : l'arrivée largement en tête du Rassemblement national (RN), parti politique français d'extrême droite, et la dissolution de l'Assemblée nationale par le président français.
Le RN a, selon les premières estimations des résultats des élections européennes, obtenu un score de 31,5% des voix, soit le double du camp présidentiel, dont la liste emmenée par Valérie Hayer a recueilli 14,5% des suffrages. La liste de centre-gauche du Parti socialiste-Place publique menée par Raphaël Glucksmann a obtenu 14%, celle de Manon Aubry pour la France insoumise un peu plus de 10%.
Les différentes listes qui ont obtenu plus de 5% des suffrages se partageront les quatre-vingt-un sièges des députés français au Parlement européen sur une totalité de 705 sièges. Les autres listes ayant obtenu moins de 5% des suffrages n'en auront aucun.
Le scrutin a été marqué par une participation de la population française en hausse par rapport aux élections européennes précédentes. A 20H00 heure locale, la participation s'établissait à 52,5%, contre 50,12% en 2019 et 42,43% en 2014.
Face à la victoire importante du RN et à la défaite de Valérie Hayer, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et convoqué des élections législatives le 30 juin et le 7 juillet, lors d'une allocution depuis l'Elysée. La dernière dissolution de la chambre basse du Parlement a eu lieu sous la présidence de Jacques Chirac en 1997, entraînant une cohabitation de cinq ans avec le Parti socialiste, d'où provenait le Premier ministre Lionel Jospin.
"J'ai décidé de vous redonner le choix de votre avenir par votre vote", a déclaré le président de la République. En conséquence, il a convoqué dans la soirée une réunion du gouvernement pour discuter de la stratégie de ces prochaines semaines. La majorité présidentielle "donnera l'investiture" aux députés sortants "faisant partie du champ républicain" et "qui souhaitent s'investir sur un projet clair pour le pays", a confié aux médias français Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères.
Selon des médias français, la dissolution est une arme législative pensée pour permettre au président français de sortir la France d'une crise institutionnelle, par exemple lors d'une incompatibilité entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. Il peut également servir de référendum déguisé, pour vérifier la confiance des électeurs à son égard. La dissolution de l'Assemblée nationale, annoncée par M. Macron, est la sixième sous la Ve République. Fin
(Xinhua/Zhao Dingzhe)
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