ABIDJAN, 7 décembre (Xinhua) -- Le taux de croissance économique devrait atteindre 7% en Côte d'Ivoire pour l'année 2023 malgré les chocs induits par la pandémie de COVID-19 et le conflit russo-ukrainien, a indiqué mercredi le gouvernement ivoirien.
"D'un niveau de 7,4% et 6,7% respectivement en 2021 et 2022, la croissance économique nationale devrait ressortir à 7,0% en 2023", a-t-il dit à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire.
Ce taux traduit le "dynamisme" de l'économie ivoirienne qui devrait continuer de se "consolider" avec le nouveau programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) et la poursuite de la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) couvrant la période 2021-2025, a commenté le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
La Côte d'Ivoire et le FMI ont conclu un accord pour un nouveau programme sur la période 2023-2026 d'un montant de 3,5 milliards de dollars en vue de préserver la viabilité des finances publiques et de la dette et faire progresser le programme de transformation économique dans le cadre du PND estimé à 59.000 milliards de francs CFA (près de 100 milliards de dollars).
L'inflation, qui a atteint des niveaux de 4,2% et 5,2% respectivement en 2021 et 2022, devrait être ramenée à 4,8% en 2023, a ajouté le porte-parole du gouvernement.
M. Coulibaly a en outre cité l'évolution moins favorable des conditions financières sur le marché des capitaux dans la sous-région ouest-africaine ayant conduit à une réduction du niveau des ressources mobilisables sur les marchés monétaire et financier.
Selon lui, ce repli et d'autres facteurs tels que le déficit budgétaire projeté à 5,2% du PIB en 2023, contre 4,8% initialement attendu, ont nécessité la révision du budget 2023 de l'Etat qui s'établit à 12.508,7 milliards de FCFA (20,9 milliards de dollars) contre 11.694,4 milliards de FCFA (19,5 milliards de dollars) initialement prévus.
Pour l'année 2024, le Parlement a voté un budget de l'Etat en hausse de 17% par rapport à l'année précédente qui s'établit en recettes et en dépenses à 13.720,7 milliards de FCFA (23 milliards de dollars). Fin