BRAZZAVILLE,13 octobre (Xinhua) -- Le ministre congolais de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a appelé jeudi à Brazzaville à une mobilisation de tous en faveur de la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées prévue le mois prochain afin de lutter contre le paludisme.
Dans une déclaration, il a invité les leaders communautaires, religieux, chefs coutumiers et traditionnels, autorités politico-administratives à renforcer l'adhésion de tous. "Il faut améliorer l'état de santé de la population et militer contre les mauvaises pratiques sur l'utilisation des moustiquaires imprégnées", a insisté le ministre, rappelant que le paludisme demeurait un problème de santé publique.
En République du Congo, comme dans plusieurs autres pays où sévit le paludisme, toutes les couches de la population sont exposées, notamment les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes considérées comme les plus vulnérables. Il est, selon M. Mokoki, la première cause des consultations (69,8%), d'hospitalisation (64,8%) et de mortalité (18,4%) pour les moins de cinq ans. Cette maladie représente 28% des causes de décès au niveau des hôpitaux à travers le pays.
Afin de réduire ces taux, le Congo bénéficie d'un projet du Fonds mondial en vue de renforcer sa lutte contre ce fléau. D'après le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme, Jean Mermoz Youndouka, cette lutte ne se limite pas seulement à la distribution de moustiquaires imprégnées, mais nécessite d'autres interventions au niveau local pour contribuer à réduire la morbidité et la mortalité.
Il s'agit entre autres, a-t-il précisé, de l'amélioration de la qualité de la prise en charge des cas, la prise en charge gratuite du traitement chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 15 ans.
La campagne de distribution des moustiquaires imprégnées a vu sa première phase lancée le 31 août dernier à Pointe-Noire (sud). Elle s'étendra dans les départements méridionaux de la Bouenza, du Niari, de la Lékoumou, du Pool et du Kouilou. Fin
