BEIJING, 5 août (Xinhua) -- Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Chine a critiqué jeudi les remarques sur Taiwan d'un responsable anonyme du Département d'Etat américain, affirmant qu'elles reflètent l'arrogance et l'hégémonisme typiques des Etats-Unis.
Selon les informations des médias, ce responsable des Etats-Unis a indiqué que la Chine utilisait la visite à Taiwan de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi, pour changer le statu quo à travers le détroit de Taiwan.
Ce responsable américain a qualifié le noir de blanc et a agi comme "un voleur qui crie pour arrêter le voleur", a déclaré la porte-parole Hua Chunying.
Elle a posé quatre questions à la partie américaine.
La première est : quel est le statu quo sur la question de Taiwan ? Mme Hua a déclaré qu'il était clair comme de l'eau de roche que les deux rives du détroit de Taiwan appartiennent à une seule et même Chine, et que Taiwan fait partie du territoire de la Chine.
Bien que les deux rives soient politiquement opposées l'une à l'autre depuis longtemps, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine n'ont jamais été divisées. Tel est le véritable statu quo de la question de Taiwan, a-t-elle ajouté.
La deuxième question est : qui crée la crise à travers le détroit de Taiwan ? Mme Hua a indiqué que les Etats-Unis étaient de connivence avec les forces séparatistes de "l'indépendance de Taiwan" pour commettre des provocations, et que c'est la raison fondamentale des tensions à travers le détroit de Taiwan.
Ces dernières années, les autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) ont abandonné le Consensus de 1992 incarnant le principe d'une seule Chine et sollicité le soutien des Etats-Unis pour chercher "l'indépendance de Taiwan". Pendant ce temps, la partie américaine, dans la poursuite de son objectif stratégique consistant à contenir le développement de la Chine, n'a cessé de déformer, d'obscurcir et de vider de son sens le principe d'une seule Chine, d'élever le niveau de ses échanges avec Taiwan et d'intensifier ses ventes d'armes à Taiwan.
Mme Hua a indiqué que la visite de Mme Pelosi à Taiwan a violé gravement les engagements pris par le gouvernement des Etats-Unis envers la Chine sur la question de Taiwan, a violé les normes fondamentales régissant les relations internationales et a porté atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine.
"Qui est responsable des tensions à travers le détroit de Taiwan ? " a demandé Mme Hua. Elle a déclaré que la Chine avait souligné à plusieurs reprises la gravité de la visite de Mme Pelosi à Taiwan et avait clairement indiqué que les Etats-Unis devaient assumer l'entière responsabilité des conséquences qui en découlent.
Mme Hua a indiqué que la partie des Etats-Unis a fait des provocations en premier, tandis que la Chine a été obligée d'agir en état de légitime défense. Le gouvernement chinois a le droit de faire tout ce qui est nécessaire pour défendre fermement sa souveraineté et son intégrité territoriale.
La quatrième question est : qui change le statu quo sur la question de Taiwan ? Mme Hua a indiqué que les actions fautives commises par la partie américaine il y a 25 ans ne constituent pas un précédent pour défendre la visite de Mme Pelosi, et encore moins qu'elles deviennent une excuse pour que les Etats-Unis répètent leur erreur sur la question de Taiwan.
La Chine ne permettra pas aux Etats-Unis de continuer à grignoter, obscurcir et vider de son sens le principe d'une seule Chine de manière progressive, et ne permettra jamais à la partie américaine de changer progressivement le statu quo à travers le détroit de Taiwan pour quelque raison ou excuse que ce soit.
Les tensions actuelles à travers le détroit de Taiwan, à la suite de la visite de Mme Pelosi à Taiwan, sont entièrement le fait des Etats-Unis, a déclaré la porte-parole, ajoutant que si la partie américaine souhaite réellement maintenir la paix et la stabilité à travers le détroit de Taiwan, le point le plus important est de respecter strictement le principe d'une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, tant en paroles qu'en actes. Fin
