(Ministère des Affaires étrangères de l'Iran/via Xinhua)
TEHERAN, 23 juin (Xinhua) -- Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a exprimé l'espoir jeudi que les pourparlers de Vienne pour relancer l'accord sur le nucléaire iranien reprennent "dans un avenir proche", a rapporté la télévision publique iranienne.
"J'espère que les discussions reprendront dans un avenir proche" pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), a dit M. Amir-Abdollahian lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe en visite, Sergueï Lavrov, retransmise à la télévision.
"Nous continuons sur la voie de la diplomatie, qui est la bonne voie, et une fois de plus nous invitons l'Amérique à revenir à la réalité", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie iranienne a également exprimé sa gratitude envers la Russie pour son opposition à une résolution anti-iranienne proposée par les Etats-Unis et leurs alliés européens lors d'une récente réunion de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Parallèlement, M. Lavrov a estimé que l'objectif était de "corriger l'erreur commise par les Etats-Unis au sujet du JCPOA".
"Lorsque les Etats-Unis se sont retirés du JCPOA, ils ont une fois de plus violé le droit international. Nous devons travailler à revitaliser le JCPOA dans sa forme originale de l'accord de 2015, sans aucun ajout", a-t-il noté.
L'Iran a signé l'accord sur le nucléaire avec les puissances mondiales en juillet 2015, acceptant de limiter son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions imposées par les Etats-Unis. Toutefois, l'ancien président américain Donald Trump a retiré Washington du JCPOA en mai 2018 et a réimposé des sanctions unilatérales à l'Iran.
Depuis avril 2021, huit cycles de discussions se sont tenues dans la capitale autrichienne entre l'Iran et les parties restantes du JCPOA pour relancer l'accord.
Cependant, les pourparlers sont suspendus depuis mars, alors que l'on pensait qu'il ne restait qu'un pas à franchir pour parvenir à un accord final, ce qui suscite de profondes inquiétudes quant à leur perspective.
Début juin, le Conseil des gouverneurs de l'AIEA a adopté une résolution anti-iranienne proposée par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, accusant l'Iran de non-coopération.
En réaction à cette résolution, l'Iran a coupé un certain nombre de caméras de surveillance de l'AIEA sur ses sites nucléaires. Fin
