Des experts appellent à se pencher sur les premiers cas suspects de coronavirus après que des Américains évoquent des infections dès fin 2019 (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-08-10 à 03:38

LONDRES, 9 août (Xinhua) -- Un certain nombre de personnes, principalement aux Etats-Unis, ont affirmé sur les réseaux sociaux avoir été infectés par le nouveau coronavirus dès fin 2019, et de nombreux experts ont déclaré que ces premiers cas suspects devraient être examinés en priorité lors de la prochaine étape des recherches portant sur l'origine de la COVID-19.

Plus de 1.000 utilisateurs de Twitter ont signalé qu'eux-mêmes, des membres de leur famille ou leurs amis avaient été infectés par le nouveau coronavirus en décembre 2019 ou avant, selon des recherches récentes.

Au moins 100 de ces utilisateurs, qui se sont identifiés sous leur vrai nom, ont raconté avec le plus grand sérieux avoir été infectés par le virus et traités à l'hôpital. Les symptômes qu'ils ont décrits sont de fait très similaires à ceux de la pneumonie causée par la COVID-19.

"Mon épouse et les médecins sont convaincus que j'ai eu la COVID le 01/10/2019. C'était horrible, ils ne savaient pas ce que c'était à l'époque. J'ai été placé en isolement dans une unité de soins intensifs pendant dix jours, avec un faible taux d'oxygène dans le sang, des infiltrats sur les radiographies, et une pneumonie bactérienne et virale qu'ils n'ont pas pu identifier malgré plusieurs tests", a indiqué Jamie Kettenhofen, un résident de Washington, dans un tweet du 22 décembre 2020.

"Mon fils a eu une maladie virale causant un dysfonctionnement réactif des voies respiratoires en décembre, avec une pneumonie aux deux poumons. Il avait à peine l'air malade, mais il était en fait très malade. Il s'est retrouvé à l'hôpital. Du sang donné en 2019 a révélé des anticorps contre la COVID, et maintenant je suis convaincue à 100 % qu'il a eu la COVID. Il va très bien maintenant, c'était en décembre dernier", a tweeté Kelsey, une utilisatrice de Detroit, le 11 décembre 2020.

Selon des statistiques, plus de 75 % des utilisateurs de Twitter dans le monde sont originaires des Etats-Unis, tandis que les autres viennent notamment d'Europe et d'Amérique du Sud.

De plus en plus d'indices semblent indiquer que le nouveau coronavirus pourrait être apparu dans de nombreuses régions du monde avant la fin 2019.

Un article publié la semaine dernière sur le site internet de la revue britannique Nature a rapporté que des chercheurs du département américain de l'Agriculture avaient analysé des échantillons de sérum prélevés sur des cerfs de Virginie, dans le nord-est des Etats-Unis, et avaient découvert qu'un tiers de ces animaux avaient des anticorps contre le SRAS-CoV-2.

Parmi les échantillons collectés en 2019, des anticorps liés au virus ont été détectés sur au moins un d'entre eux, indiquant que le porteur avait été infecté par le SRAS-CoV-2. Le premier cas officiel de COVID-19 aux Etats-Unis a cependant été signalé le 21 janvier 2020.

Le 30 novembre 2020, des chercheurs du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis ont publié un rapport dans le journal bimensuel Clinical Infectious Diseases, affirmant que sur les 7.389 échantillons de sang collectés par la Croix-Rouge américaine entre le 13 décembre 2019 et le 17 janvier 2020, 106 échantillons contenaient des anticorps contre le coronavirus. Une telle découverte signifie que le virus pourrait être apparu aux Etats-Unis plusieurs semaines avant la première infection officiellement confirmée dans le pays.

Toujours en novembre 2020, une étude menée par l'Institut national italien du cancer de Milan et publiée dans le journal Tumori a montré que 111 des 959 volontaires sains ayant participé à un test expérimental de dépistage du cancer du poumon entre septembre 2019 et mars 2020 en Italie avaient développé des anticorps contre la COVID-19. Quatre de ces échantillons ont été prélevés au cours de la première semaine d'octobre 2019, ce qui signifie que ces personnes auraient été infectées dès septembre 2019.

Des échantillons collectés dans les égouts le 27 novembre 2019 à Florianopolis, capitale et deuxième plus grande ville de l'Etat brésilien de Santa Catarina, contenaient également des traces de COVID-19, selon une étude publiée le 2 juillet 2020 par l'université fédérale de Santa Catarina.

Ces échantillons ont été prélevés environ deux mois avant le premier cas officiel de COVID-19 en Amérique, et trois mois avant le premier cas signalé au Brésil. Les chercheurs pensent que les infections humaines pourraient avoir commencé 15 à 20 jours avant que ces échantillons ne soient collectés.

De nombreux experts estiment que les premiers cas suspects et les premiers indices de contamination chez les animaux et dans l'environnement devraient être au coeur de la prochaine étape de l'enquête sur l'origine du virus.

Liang Wannian, chef de la partie chinoise de l'équipe OMS-Chine qui étudie les origines du COVID-19, a récemment déclaré dans une interview qu'il avait recommandé à l'OMS de passer en revue et d'analyser les premiers cas suspects et les premiers indices retrouvés dans des études animales et environnementales, afin de déterminer la validité scientifique et la fiabilité de ces preuves. Fin

 
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Des experts appellent à se pencher sur les premiers cas suspects de coronavirus après que des Américains évoquent des infections dès fin 2019 (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-08-10 à 03:38

LONDRES, 9 août (Xinhua) -- Un certain nombre de personnes, principalement aux Etats-Unis, ont affirmé sur les réseaux sociaux avoir été infectés par le nouveau coronavirus dès fin 2019, et de nombreux experts ont déclaré que ces premiers cas suspects devraient être examinés en priorité lors de la prochaine étape des recherches portant sur l'origine de la COVID-19.

Plus de 1.000 utilisateurs de Twitter ont signalé qu'eux-mêmes, des membres de leur famille ou leurs amis avaient été infectés par le nouveau coronavirus en décembre 2019 ou avant, selon des recherches récentes.

Au moins 100 de ces utilisateurs, qui se sont identifiés sous leur vrai nom, ont raconté avec le plus grand sérieux avoir été infectés par le virus et traités à l'hôpital. Les symptômes qu'ils ont décrits sont de fait très similaires à ceux de la pneumonie causée par la COVID-19.

"Mon épouse et les médecins sont convaincus que j'ai eu la COVID le 01/10/2019. C'était horrible, ils ne savaient pas ce que c'était à l'époque. J'ai été placé en isolement dans une unité de soins intensifs pendant dix jours, avec un faible taux d'oxygène dans le sang, des infiltrats sur les radiographies, et une pneumonie bactérienne et virale qu'ils n'ont pas pu identifier malgré plusieurs tests", a indiqué Jamie Kettenhofen, un résident de Washington, dans un tweet du 22 décembre 2020.

"Mon fils a eu une maladie virale causant un dysfonctionnement réactif des voies respiratoires en décembre, avec une pneumonie aux deux poumons. Il avait à peine l'air malade, mais il était en fait très malade. Il s'est retrouvé à l'hôpital. Du sang donné en 2019 a révélé des anticorps contre la COVID, et maintenant je suis convaincue à 100 % qu'il a eu la COVID. Il va très bien maintenant, c'était en décembre dernier", a tweeté Kelsey, une utilisatrice de Detroit, le 11 décembre 2020.

Selon des statistiques, plus de 75 % des utilisateurs de Twitter dans le monde sont originaires des Etats-Unis, tandis que les autres viennent notamment d'Europe et d'Amérique du Sud.

De plus en plus d'indices semblent indiquer que le nouveau coronavirus pourrait être apparu dans de nombreuses régions du monde avant la fin 2019.

Un article publié la semaine dernière sur le site internet de la revue britannique Nature a rapporté que des chercheurs du département américain de l'Agriculture avaient analysé des échantillons de sérum prélevés sur des cerfs de Virginie, dans le nord-est des Etats-Unis, et avaient découvert qu'un tiers de ces animaux avaient des anticorps contre le SRAS-CoV-2.

Parmi les échantillons collectés en 2019, des anticorps liés au virus ont été détectés sur au moins un d'entre eux, indiquant que le porteur avait été infecté par le SRAS-CoV-2. Le premier cas officiel de COVID-19 aux Etats-Unis a cependant été signalé le 21 janvier 2020.

Le 30 novembre 2020, des chercheurs du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis ont publié un rapport dans le journal bimensuel Clinical Infectious Diseases, affirmant que sur les 7.389 échantillons de sang collectés par la Croix-Rouge américaine entre le 13 décembre 2019 et le 17 janvier 2020, 106 échantillons contenaient des anticorps contre le coronavirus. Une telle découverte signifie que le virus pourrait être apparu aux Etats-Unis plusieurs semaines avant la première infection officiellement confirmée dans le pays.

Toujours en novembre 2020, une étude menée par l'Institut national italien du cancer de Milan et publiée dans le journal Tumori a montré que 111 des 959 volontaires sains ayant participé à un test expérimental de dépistage du cancer du poumon entre septembre 2019 et mars 2020 en Italie avaient développé des anticorps contre la COVID-19. Quatre de ces échantillons ont été prélevés au cours de la première semaine d'octobre 2019, ce qui signifie que ces personnes auraient été infectées dès septembre 2019.

Des échantillons collectés dans les égouts le 27 novembre 2019 à Florianopolis, capitale et deuxième plus grande ville de l'Etat brésilien de Santa Catarina, contenaient également des traces de COVID-19, selon une étude publiée le 2 juillet 2020 par l'université fédérale de Santa Catarina.

Ces échantillons ont été prélevés environ deux mois avant le premier cas officiel de COVID-19 en Amérique, et trois mois avant le premier cas signalé au Brésil. Les chercheurs pensent que les infections humaines pourraient avoir commencé 15 à 20 jours avant que ces échantillons ne soient collectés.

De nombreux experts estiment que les premiers cas suspects et les premiers indices de contamination chez les animaux et dans l'environnement devraient être au coeur de la prochaine étape de l'enquête sur l'origine du virus.

Liang Wannian, chef de la partie chinoise de l'équipe OMS-Chine qui étudie les origines du COVID-19, a récemment déclaré dans une interview qu'il avait recommandé à l'OMS de passer en revue et d'analyser les premiers cas suspects et les premiers indices retrouvés dans des études animales et environnementales, afin de déterminer la validité scientifique et la fiabilité de ces preuves. Fin

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