André N'Kitengue, le peintre qui tire son inspiration des rues de Brazzaville (REPORTAGE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-07-30 à 14:46


(Xinhua/Shi Yu)

BRAZZAVILLE, 30 juillet (Xinhua) -- A Brazzaville, où les étals des artistes locaux se trouvent à presque chaque coin de rue, le peintre André N'Kitengue puise son inspiration au beau milieu de l'agitation urbaine.

Dans son atelier à l'air libre en bord de trottoir dans la capitale de la République du Congo, il commence chaque journée devant son chevalet, en attendant que l'inspiration lui vienne. Contrairement à d'autres artistes qui recherchent le silence absolu et la solitude, il préfère capturer la passion dans la rue animée.

Tout ce bruit, "ce choc ici me donne la force de rester créatif", témoigne-t-il. "Pour faire des tableaux abstraits, il faut capturer la chaleur et les choses dans la vie que les gens ne peuvent pas comprendre facilement".

Des peintures colorées aux sculptures en bois exquises, la magie opère toujours ici, là où les artistes installent leurs ateliers et étals près de la route et d'une voie ferrée abandonnée. Contrairement aux galeries d'art chics, ce quartier d'artistes sans prétention est l'une des destinations les plus prisées des amateurs en quête d'art congolais.

Vivant de sa peinture, André N'Kitengue insiste cependant sur le fait qu'il est toujours un artiste, pas un commerçant, car il porte sur ses épaules un sens des responsabilités en tant que tel envers sa communauté.

Inquiet de voir le monde "bouleversé" par la pandémie de nouveau coronavirus, il estime que "c'est en cette période de difficultés qu'on doit rester solidaires".

Avec une troisième vague d'infections qui traverse aujourd'hui le continent africain, l'artiste congolais se concentre maintenant sur les peintures qui servent de rappel à la prévention pour les communautés locales. Dans les voitures passant devant son atelier, "les conducteurs et les passagers peuvent être en mesure de voir mes peintures sur le virus et être conscients du fait que la pandémie n'est pas encore terminée (...) C'est notre rôle et c'est ce qu'on fait maintenant", explique le peintre.

En plus de sensibiliser sa communauté au virus, André N'Kitengue est aussi un enseignant actif qui accueille de jeunes apprentis pendant les vacances scolaires. "Brazzaville a toujours été une ville artistique", dit-il, en insistant sur la nécessité de transmettre cet héritage aux générations futures.

C'est ainsi qu'Elvis, son fils aîné, est en passe de devenir un professionnel comme son père. Bien que les deux aient parfois des différences créatives, des pièces étonnantes continuent à sortir de cet atelier familial. Mais pour le père, les artistes assument une responsabilité encore plus grande.

"Nous sommes ici pour devenir non seulement des artistes, mais (des) historiens aussi", dit-il, exprimant sa détermination à capturer la vraie vie des Congolais.

Pour André N'Kitengue, qui se dit par ailleurs surpris de voir des touristes et des artistes chinois dans les quartiers artistiques de Brazzaville, les artistes des deux pays devraient travailler ensemble pour le bien de l'art.

"Il y a beaucoup de choses que l'on peut faire ensemble", conclut-il en se disant impatient à cette idée. Fin

 
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André N'Kitengue, le peintre qui tire son inspiration des rues de Brazzaville (REPORTAGE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-07-30 à 14:46


(Xinhua/Shi Yu)

BRAZZAVILLE, 30 juillet (Xinhua) -- A Brazzaville, où les étals des artistes locaux se trouvent à presque chaque coin de rue, le peintre André N'Kitengue puise son inspiration au beau milieu de l'agitation urbaine.

Dans son atelier à l'air libre en bord de trottoir dans la capitale de la République du Congo, il commence chaque journée devant son chevalet, en attendant que l'inspiration lui vienne. Contrairement à d'autres artistes qui recherchent le silence absolu et la solitude, il préfère capturer la passion dans la rue animée.

Tout ce bruit, "ce choc ici me donne la force de rester créatif", témoigne-t-il. "Pour faire des tableaux abstraits, il faut capturer la chaleur et les choses dans la vie que les gens ne peuvent pas comprendre facilement".

Des peintures colorées aux sculptures en bois exquises, la magie opère toujours ici, là où les artistes installent leurs ateliers et étals près de la route et d'une voie ferrée abandonnée. Contrairement aux galeries d'art chics, ce quartier d'artistes sans prétention est l'une des destinations les plus prisées des amateurs en quête d'art congolais.

Vivant de sa peinture, André N'Kitengue insiste cependant sur le fait qu'il est toujours un artiste, pas un commerçant, car il porte sur ses épaules un sens des responsabilités en tant que tel envers sa communauté.

Inquiet de voir le monde "bouleversé" par la pandémie de nouveau coronavirus, il estime que "c'est en cette période de difficultés qu'on doit rester solidaires".

Avec une troisième vague d'infections qui traverse aujourd'hui le continent africain, l'artiste congolais se concentre maintenant sur les peintures qui servent de rappel à la prévention pour les communautés locales. Dans les voitures passant devant son atelier, "les conducteurs et les passagers peuvent être en mesure de voir mes peintures sur le virus et être conscients du fait que la pandémie n'est pas encore terminée (...) C'est notre rôle et c'est ce qu'on fait maintenant", explique le peintre.

En plus de sensibiliser sa communauté au virus, André N'Kitengue est aussi un enseignant actif qui accueille de jeunes apprentis pendant les vacances scolaires. "Brazzaville a toujours été une ville artistique", dit-il, en insistant sur la nécessité de transmettre cet héritage aux générations futures.

C'est ainsi qu'Elvis, son fils aîné, est en passe de devenir un professionnel comme son père. Bien que les deux aient parfois des différences créatives, des pièces étonnantes continuent à sortir de cet atelier familial. Mais pour le père, les artistes assument une responsabilité encore plus grande.

"Nous sommes ici pour devenir non seulement des artistes, mais (des) historiens aussi", dit-il, exprimant sa détermination à capturer la vraie vie des Congolais.

Pour André N'Kitengue, qui se dit par ailleurs surpris de voir des touristes et des artistes chinois dans les quartiers artistiques de Brazzaville, les artistes des deux pays devraient travailler ensemble pour le bien de l'art.

"Il y a beaucoup de choses que l'on peut faire ensemble", conclut-il en se disant impatient à cette idée. Fin

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