Le variant Delta se propage en Europe, mais il est peu probable qu'il rivalise avec les vagues précédentes de la pandémie (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-07-25 à 06:19

ROME, 24 juillet (Xinhua) -- Alors que le variant Delta de la COVID-19 se propage à travers l'Europe, la plupart des pays misent sur une combinaison de nouvelles restrictions et d'un déploiement plus rapide des vaccins pour aider à ralentir la propagation du virus.

Selon le dernier bilan hebdomadaire du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le taux d'infection documenté dans l'Union européenne (UE) et l'Espace économique européen (EEE) était de 89,6 cas pour 100.000 habitants pour la semaine se terminant le 11 juillet. Au cours de la semaine précédente, le chiffre équivalent était de 51,6. Selon le centre, ce chiffre est susceptible de s'aggraver avant de s'améliorer, passant probablement à 622,9 pour 100.000 personnes d'ici la fin de ce mois.

Les modèles de l'ECDC ont également prédit qu'à la fin du mois d'août, 90% des infections à COVID-19 en Europe seront causées par le variant Delta à évolution rapide et hautement transmissible, détecté pour la première fois en Inde.

Selon Daniel Altmann, immunologiste à l'Imperial College de Londres, bien que les vaccins créés pour affronter les versions antérieures du virus semblent être efficaces contre ce nouveau variant, l'efficacité est diminuée chez ceux qui n'ont reçu qu'une seule des deux doses de vaccin; de même, le variant Delta semble également se propager le plus rapidement chez les moins de 30 ans, le groupe démographique avec le taux de vaccination le plus bas dans la plupart des pays européens.

Il a également noté que ceux qui ont complètement été vaccinés sont toujours "hautement protégés" contre toutes les formes connues du virus, y compris le variant Delta. Cela signifie qu'ils ont moins de risques d'être infectés, et s'ils le sont, les symptômes sont moins susceptibles d'être graves.

Mais le problème est qu'il y a plusieurs millions d'Européens éligibles qui n'ont pas encore été vaccinés. A ce jour, 53,6% des personnes âgées de 18 ans ou plus dans l'UE et l'EEE ont été entièrement vaccinées, soit plus de 250 millions de personnes.

Francesco Luchetta, analyste spécialisé dans les données sur les coronavirus, a pour sa part estimé que les pays européens utilisent une combinaison de restrictions sanitaires et d'efforts pour vacciner plus de gens pour faire face au problème, bien que certains mettent l'accent sur une partie de l'équation plus que l'autre.

"Je pense que nous allons probablement voir le taux d'infection global augmenter aussi haut que les niveaux que nous avons déjà vus dans le passé", a-t-il déclaré à Xinhua, ajoutant : "Mais parce que plus de gens se font vacciner et parce que les procédures médicales et les thérapies se sont tellement améliorées, la vague à venir ne sera pas si meurtrière et nous ne verrons pas autant de personnes dans les unités de soins intensifs."

M. Luchetta a par ailleurs prédit que si le nombre de cas graves reste gérable, la plupart des pays suspendront des quarantaines généralisées comme celles qui ont conduit à la fermeture des économies européennes l'année dernière, à moins que les systèmes de santé ne soient à nouveau submergés. Fin

 
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Le variant Delta se propage en Europe, mais il est peu probable qu'il rivalise avec les vagues précédentes de la pandémie (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-07-25 à 06:19

ROME, 24 juillet (Xinhua) -- Alors que le variant Delta de la COVID-19 se propage à travers l'Europe, la plupart des pays misent sur une combinaison de nouvelles restrictions et d'un déploiement plus rapide des vaccins pour aider à ralentir la propagation du virus.

Selon le dernier bilan hebdomadaire du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le taux d'infection documenté dans l'Union européenne (UE) et l'Espace économique européen (EEE) était de 89,6 cas pour 100.000 habitants pour la semaine se terminant le 11 juillet. Au cours de la semaine précédente, le chiffre équivalent était de 51,6. Selon le centre, ce chiffre est susceptible de s'aggraver avant de s'améliorer, passant probablement à 622,9 pour 100.000 personnes d'ici la fin de ce mois.

Les modèles de l'ECDC ont également prédit qu'à la fin du mois d'août, 90% des infections à COVID-19 en Europe seront causées par le variant Delta à évolution rapide et hautement transmissible, détecté pour la première fois en Inde.

Selon Daniel Altmann, immunologiste à l'Imperial College de Londres, bien que les vaccins créés pour affronter les versions antérieures du virus semblent être efficaces contre ce nouveau variant, l'efficacité est diminuée chez ceux qui n'ont reçu qu'une seule des deux doses de vaccin; de même, le variant Delta semble également se propager le plus rapidement chez les moins de 30 ans, le groupe démographique avec le taux de vaccination le plus bas dans la plupart des pays européens.

Il a également noté que ceux qui ont complètement été vaccinés sont toujours "hautement protégés" contre toutes les formes connues du virus, y compris le variant Delta. Cela signifie qu'ils ont moins de risques d'être infectés, et s'ils le sont, les symptômes sont moins susceptibles d'être graves.

Mais le problème est qu'il y a plusieurs millions d'Européens éligibles qui n'ont pas encore été vaccinés. A ce jour, 53,6% des personnes âgées de 18 ans ou plus dans l'UE et l'EEE ont été entièrement vaccinées, soit plus de 250 millions de personnes.

Francesco Luchetta, analyste spécialisé dans les données sur les coronavirus, a pour sa part estimé que les pays européens utilisent une combinaison de restrictions sanitaires et d'efforts pour vacciner plus de gens pour faire face au problème, bien que certains mettent l'accent sur une partie de l'équation plus que l'autre.

"Je pense que nous allons probablement voir le taux d'infection global augmenter aussi haut que les niveaux que nous avons déjà vus dans le passé", a-t-il déclaré à Xinhua, ajoutant : "Mais parce que plus de gens se font vacciner et parce que les procédures médicales et les thérapies se sont tellement améliorées, la vague à venir ne sera pas si meurtrière et nous ne verrons pas autant de personnes dans les unités de soins intensifs."

M. Luchetta a par ailleurs prédit que si le nombre de cas graves reste gérable, la plupart des pays suspendront des quarantaines généralisées comme celles qui ont conduit à la fermeture des économies européennes l'année dernière, à moins que les systèmes de santé ne soient à nouveau submergés. Fin

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