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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-07-01 à 17:43
GENEVE, 1er juillet (Xinhua) -- Les réfugiés et les migrants continuent de se heurter à de sérieux obstacles pour accéder aux vaccins contre le nouveau coronavirus, estime un rapport de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) publié mercredi.
L'inclusion équitable de cette population dans les stratégies et les plans de vaccination est "est loin d'être universelle" malgré certains progrès réalisés dans les politiques, souligne ce document qui s'appuie sur une étude du Laboratoire mondial de la migration de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans plus de 50 pays et parue en mars dernier.
Elle s'appuie sur des données publiquement disponibles provenant d'un large éventail de sources, notamment des institutions universitaires, des gouvernements, des Nations Unies, des médias et des organisations de la société civile, a précisé la FICR dans un communiqué. Ces travaux ont aussi été complétés par des études de cas issus d'une enquête menée auprès de 52 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge travaillant directement avec les migrants et les communautés d'accueil dans le monde.
"Bien que certains progrès aient été réalisés sur papier pour inclure tous les migrants dans les stratégies et plans de vaccination, les résultats de la recherche indiquent que - dans la pratique - certains groupes, en particulier les migrants sans papiers, sont toujours exclus", a noté Francesco Rocca, président de la FICR.
Pour lui, veiller à ce que tout le monde ait accès aux vaccins "n'est pas seulement la bonne chose à faire d'un point de vue humanitaire; c'est aussi la chose intelligente à faire d'un point de vue sanitaire et socio-économique".
Selon le sondage mené par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 90% des personnes interrogées ont souligné le manque d'informations sur le lieu et la manière de se faire vacciner, 80% une crainte des effets secondaires et 67% des problèmes de langue. Dans le même temps, 60% ont dit avoir été confrontés à un manque de documents requis, 50% ont manifesté une crainte d'être arrêté, détenu ou expulsé, 50% ont jugé l'approvisionnement limité en vaccins et 33% ont déploré la complexité des processus d'enregistrement.
MATERIEL ET LOGICIEL SONT NECESSAIRES
M. Rocca a souligné que pour gagner le combat contre la COVID-19, il sera nécessaire de se concentrer à la fois sur le "matériel" et le "logiciel" d'une vaccination réussie.
"Le matériel consiste à faire vacciner chaque pays et chaque communauté. Le logiciel garantit que tout le monde, y compris les réfugiés et les migrants, est informé et inclus. Le travail des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sera essentiel pour ces deux aspects", a-t-il insisté.
"Pour mettre fin à la pandémie et favoriser la reprise, il est urgent de briser toutes les barrières et de mettre en place des mesures qui garantissent l'accès aux vaccins COVID-19 pour tous", a souligné Francesco Rocca.
Fondée en 1919, la FICR basée à Genève est le plus grand réseau humanitaire au monde, comprenant 192 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui a pour mission de sauver des vies et de promouvoir la dignité dans le monde.
L'organisation mène des opérations pour aider les victimes de catastrophes et combine cela avec un travail de développement pour renforcer les capacités de ses sociétés nationales membres. Fin