PARIS, 30 juin (Xinhua) -- La France devrait connaître une quatrième vague d'infections au nouveau coronavirus "beaucoup plus nuancée que les trois précédentes", a pronostiqué mercredi le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy.

"On doit se souvenir de ce qui s'est passé l'été dernier : on était à des chiffres à peu près comparables et on a vu la deuxième vague en septembre", a-t-il dit sur France Inter, estimant que les contaminations allaient progressivement s'intensifier durant l'été.

"Il y a ce contraste entre les chiffres extrêmement bas de l'incidence en France, qui sont faussement rassurants par certains côtés. Parce qu'on va avoir un été où chacun d'entre nous, moi, le premier, on va se relâcher, on a envie de vivre, je le comprends parfaitement. On a la notion qu'il y a la vaccination. Et on doit se souvenir de l'été dernier. On était à des chiffres à peu près comparables fin juin 2020, et on a vu la deuxième vague arriver à partir du mois de septembre", a-t-il rappelé.

Interrogé sur la nécessité de fermer les frontières françaises pour tenter d'endiguer la propagation du variant Delta, Jean-François Delfraissy a estimé que la mesure était trop tardive : "C'est déjà trop tard, le variant est déjà présent sur le territoire français".

Selon le président du Conseil scientifique, il sera par ailleurs possible d'injecter une troisième dose de vaccin "pour stimuler ceux qui ont un système immunitaire un peu défaillant, au-dessus de 60 ou 70 ans, probablement".

Enfin, M. Delfraissy a estimé que la pandémie sera terminée "quand 100% de la population sera vaccinée ou contaminée, probablement en 2022".

Santé Publique France a indiqué mardi que 33.690.499 personnes avaient reçu leur première dose de vaccin contre le nouveau coronavirus, soit la moitié de la population française. Fin