NEW YORK (Nations Unies), 15 juin (Xinhua) -- Selon des humanitaires de l'ONU, 90% des 3,4 millions de personnes dans le besoin dans le nord-ouest de la Syrie risquent d'être confrontées à des conditions extrêmes ou catastrophiques.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) s'est dit très préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire pour ces 3,4 millions de personnes réparties à travers le pays - sur une population totale de plus de 17,5 millions - après une décennie de conflit, une crise économique et l'épidémie de COVID-19.

Les 2,7 millions de personnes déplacées se trouvant actuellement le long de la frontière avec la Turquie sont dans une situation particulièrement inquiétante, a averti l'OCHA.

"La seule façon pour les Nations Unies d'accéder à ces millions de personnes est de passer par l'opération transfrontalière autorisée par le Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré l'OCHA, ajoutant que "le point de passage de Bab al-Hawa est le dernier point d'entrée des Nations Unies pour fournir de l'aide au nord-ouest de la Syrie".

L'autorisation de maintenir le passage ouvert expire le 10 juillet et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a demandé une prolongation de 12 ans. L'assistance qui transite par ce passage représente environ la moitié de toute l'aide humanitaire au nord-ouest de la Syrie. Environ 1.000 camions d'aide traversent la frontière chaque mois.

"Bab al-Hawa est la dernière bouée de sauvetage qui empêche une catastrophe humanitaire de toucher des millions de personnes dans le nord-ouest de la Syrie", a conclu l'OCHA. Fin