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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-05-21 à 00:12
LONDRES, 20 mai (Xinhua) -- Le variant indien du SRAS-CoV-2 pourrait provoquer une nouvelle vague de COVID-19 au Royaume-Uni, a averti jeudi un membre du Conseil scientifique pour les situations d'urgence (SAGE).
"(La propagation du) virus vient de s'accélérer", a déclaré Andrew Hayward, notant que le Royaume-Uni pourrait être au début d'une troisième vague épidémique.
"Cela nous ramène vraiment à une course contre la montre entre les vaccins et le virus", a indiqué à la BBC M. Hayward, expert en maladies infectieuses au Collège universitaire de Londres.
"Je pense que nous pouvons constater que cette souche circule très efficacement. Bien qu'elle ait été importée à l'origine par des voyageurs revenus d'Inde, elle s'est considérablement propagée dans les foyers dans un premier temps puis plus largement au sein des communautés, donc je ne vois pas pourquoi elle ne continuerait pas de s'étendre à d'autres parties du pays", a-t-il expliqué.
"Nous faisons évidemment tout notre possible pour en maîtriser la propagation mais il faudra probablement de nouvelles mesures généralisées pour la contrôler", a-t-il ajouté.
Près de 3.000 cas du variant initialement détecté en Inde ont été enregistrés au Royaume-Uni, a annoncé mercredi Matt Hancock, ministre britannique de la Santé.
S'adressant à la Chambre des communes, la chambre basse du Parlement britannique, M. Hancock a déclaré que 2.967 cas de ce variant avaient été recensés en date de mercredi, en hausse de 28% par rapport aux 2.300 signalés lundi.
Davantage de tests de dépistage et de vaccins seront déployés dans les zones touchées, y compris les districts anglais de Bedford, Burnley, Hounslow, Kirklees, Leicester et North Tyneside, selon le ministre.
Le gouvernement écossais prend des mesures similaires à Glasgow et Moray.
"Heureusement une bonne partie de la population est vaccinée, mais il y a toujours des personnes qui ne sont pas vaccinées dans les groupes à risque, le vaccin n'est pas efficace à 100% et même dans les groupes les plus jeunes, si l'on dénombre plusieurs milliers voire des centaines de milliers de cas, il faut s'attendre à beaucoup d'hospitalisations et de décès", a prévenu M. Hayward.
L'expert s'est dit favorable aux restrictions sur les voyages afin d'empêcher les variants d'être importés, "parce qu'il y a des contacts quand on prend l'avion, à l'aéroport, et bien sûr dans le pays que l'on visite".
Près de 37 millions de personnes, soit plus de 70% des adultes britanniques, ont reçu une première dose de vaccin contre la COVID-19, selon les derniers chiffres officiels.
Depuis lundi, dans le cadre du calendrier de déconfinement anglais, les habitants sont autorisés à se rendre dans un certain nombre de pays sur liste verte sans avoir besoin de s'isoler à leur retour en raison de la levée de l'interdiction de voyager à l'étranger.
La feuille de route du gouvernement britannique prévoit également la levée de toutes les limites légales aux contacts sociaux le 21 juin prochain. Fin