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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-05-20 à 05:00
NEW YORK (Nations unies), 19 mai (Xinhua) -- Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé mercredi à mieux inclure les femmes, les jeunes et l'approvisionnement du continent en vaccins contre la COVID-19 dans les plans de relance post-épidémique de l'Afrique.
"J'appelle les Etats membres à déployer des efforts proactifs pour mieux inclure les femmes et les jeunes dans le processus de relance post-pandémique", a-t-il déclaré au cours d'un débat public du Conseil de sécurité sur la paix et la sécurité en Afrique.
"Garantir l'égalité des chances, une meilleure protection sociale, un meilleur accès aux ressources et aux services et une participation inclusive et significative à la prise de décision ne sont pas simplement des obligations morales et juridiques. Ce sont des conditions nécessaires pour que les pays (africains) s'extraient du piège des conflits et s'engagent fermement sur la voie de la paix et du développement durables", a-t-il affirmé.
Les ambassadeurs du Conseil de sécurité s'étaient réunis par vidéoconférence pour examiner comment s'attaquer aux causes profondes des conflits tout en favorisant le relèvement post-pandémique de l'Afrique.
"Les graves retombées économiques de la pandémie aggravent déjà les tensions. A l'échelle mondiale, la crise a poussé environ 114 millions de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté", a rappelé le Secrétaire général.
"La croissance économique du continent africain a ralenti, et est estimée à 3,4 % en 2021, contre 6 % dans le monde. Les paiements se tarissent et la dette augmente", a-t-il ajouté.
"La pandémie continue en outre à aggraver les inégalités entre les sexes. Les femmes occupaient plus de 50 % des emplois à bas salaire et à forte intensité dans le commerce de détail, l'hôtellerie et le tourisme, des emplois qui pourraient ne jamais revenir maintenant que les entreprises adoptent de plus en plus l'automatisation. La COVID-19 menace nos avancées en matière de participation pleine, égale et significative des femmes à tous les domaines de la vie sociale, économique et politique, y compris aux processus de paix", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les vaccins contre la COVID-19, le Secrétaire général a souligné que l'Afrique avait reçu moins de 2 % des doses vaccinales administrées dans le monde. "Sur 1,4 milliard de doses administrées dans le monde aujourd'hui, à peine 24 millions ont atteint l'Afrique, soit moins de 2 %", a-t-il indiqué.
Bien que les gouvernements africains se soient montrés déterminés à lutter contre la pandémie au moyen d'une approche unifiée à l'échelle du continent, un approvisionnement et un accès limités aux vaccins "entravent et retardent désormais le rétablissement" de l'Afrique, a-t-il expliqué.
Il a souligné qu'une distribution équitable et durable des vaccins à travers le monde était le meilleur moyen de surmonter rapidement et équitablement la pandémie. Fin