TEHERAN, 16 avril (Xinhua) -- La délégation iranienne aux pourparlers nucléaires ne s'engagera pas dans des négociations "d'attrition" uniquement "pour le plaisir de négocier", a déclaré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

"De la même manière que nous n'avons pas accepté de pourparlers destinés uniquement à déboucher sur une séance de photos au cours des quatre dernières années, aujourd'hui nous allons sérieusement refuser de nous engager dans des négociations pour le plaisir de négocier", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, cité par la chaîne iranienne Press TV.

M. Zarif a remercié le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, pour le soutien qu'il apporte à l'équipe de négociation, alors que des voix s'élèvent à Téhéran pour demander la fin des pourparlers de Vienne sur l'accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de plan d'action global conjoint (PAGC).

Le conseil de l'ayatollah Khamenei de s'abstenir des négociations d'attrition "a toujours été un phare pour nous", a écrit M. Zarif.

Les appels à mettre fin au processus de négociation actuel ont été entendus sur les médias officiels iraniens après qu'une panne d'électricité eut frappé le complexe d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran, dimanche matin, et que les responsables iraniens eurent accusé Israël de "terrorisme nucléaire".

L'administration Rohani considère les négociations comme un outil puissant et légitime pour résoudre les problèmes, plutôt que comme une tribune pour faire des discours ou une scène pour prendre des photos, a ajouté M. Zarif.

Une nouvelle série de pourparlers visant à relancer le PAGC s'est tenue à Vienne jeudi, avec à l'ordre du jour la levée des sanctions américaines contre l'Iran et la réduction des activités nucléaires iraniennes.