PYONGYANG, 16 avril (Xinhua) -- La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a dénoncé jeudi soir la décision du Japon de rejeter en mer des eaux usées radioactives de la centrale de Fukushima, y voyant une "menace pour l'existence humaine", a rapporté l'agence de presse officielle KCNA.

Cette décision, prise sans respecter la forte opposition internationale, pourrait constituer "un nouveau désastre pour l'humanité qui souffre déjà d'une épidémie maligne", a-t-elle ajouté.

"Il s'agit d'une décision criminelle impardonnable qui menace gravement la santé et la sécurité de l'humanité et de l'environnement écologique, constituant un nouvel exemple clair illustrant l'impudence du Japon et sa nature de gangster", selon KCNA.

Les eaux usées radioactives, accumulées à la centrale nucléaire de Fukushima depuis qu'un séisme et un tsunami ont déclenché une triple fusion du cœur en 2011, contiennent des matières telles que du tritium, du césium et du strontium qui dépassent de loin les niveaux tolérables, a accusé l'agence.

Selon elle, ces eaux, une fois rejetées en mer, détruiront l'environnement marin, une richesse commune de l'humanité, et feront peser de graves risques sur la santé et l'existence des habitants des zones côtières. Aussi, le Japon devrait immédiatement annuler sa décision, devant être "bien conscient du ressentiment anti-japonais de notre peuple outré", a ajouté KCNA.

Le Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, a annoncé mardi que son gouvernement avait décidé de déverser en mer cette eau contaminée dans la préfecture de Fukushima. Cette décision a suscité une forte opposition du public japonais et de la part de groupes environnementaux, tout comme l'inquiétude des pays voisins, qui craignent un impact possible sur la santé humaine et le secteur de la pêche.