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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-04-10 à 19:10
NEW YORK (Nations Unies), 10 avril (Xinhua) -- Munir Akram, président du Conseil économique et social des Nations Unies (CESNU), ambassadeur du Pakistan auprès des Nations Unies, a appelé vendredi la communauté mondiale à s'attaquer à la crise des inégalités et à mobiliser des financements pour le redressement après la pandémie de COVID-19.
"Nous devons nous attaquer à la crise des inégalités, car nous ne pourrons pas reconstruire en mieux si nous continuons sur cette voie de l'inégalité", a déclaré M. Akram lors d'une conférence de presse virtuelle organisée avant la réunion de haut niveau du CESNU sur le financement du développement, qui se tiendra lundi.
Évoquant le grave impact de la pandémie sur les populations du monde entier, le président du CESNU a déclaré : "Nous avons vu l'inégalité entre les pays, et entre les peuples au sein des pays, les pauvres, tant dans les pays riches que dans les pays les plus pauvres, ont le plus souffert."
"Et c'est une illustration vivante de la nature de notre système international, et des structures nationales où il n'y a pas d'équité", a-t-il dit, notant que 100 millions de personnes avaient été poussées dans la pauvreté pendant cette crise.
"Dans le même temps, les personnes les plus riches ont ajouté 337 milliards de dollars américains à leur richesse", a déclaré M. Akram. "Il y a tellement, tellement d'illustrations de cette crise de l'inégalité structurelle. Et je pense que si nous voulons mieux reconstruire, comme l'a dit le secrétaire général, nous ne devons pas seulement nous attaquer à la crise climatique", a déclaré ce diplomate chevronné.
S'agissant de la reprise après la pandémie, M. Akram a déclaré : "Nous devons mobiliser le financement pour la reprise après la pandémie de COVID."
L'ambassadeur a déclaré que le forum sur le financement du développement du Conseil économique et social se réunirait lundi dans le cadre d'un segment de haut niveau avec les chefs d'État et de gouvernement ainsi que les ministres, notant : "J'espère que nous trouveront des développements positifs lors de cette session."
"J'ai été satisfait par le fait qu'il y ait un accord au niveau du G20 pour la création de 650 milliards de dollars en nouveaux DTS (droits de tirage spéciaux)", a-t-il déclaré.
Dans le même temps, le président du CESNU a réitéré la position de l'ONU, qui s'oppose au nationalisme vaccinal, "tant au niveau de la production que de la distribution des vaccins."
Il a appelé à des efforts pour "financer pleinement COVAX et l'accélérateur Acumen."
"Il y a encore un écart d'environ 16 milliards de dollars, d'après ce que je comprends, dans le financement de l'initiative COVAX, qui était censée acheter des vaccins et distribuer des contrats à au moins 20% des populations prioritaires dans tous les pays", a-t-il déclaré.
"Et cet objectif est très en retard sur le calendrier", a noté M. Akram.
L'ambassadeur a averti que l'inégalité en matière de vaccins "devenait maintenant de plus en plus visible."
"Cette inégalité vaccinale se traduira par une inégalité dans l'impact de la pandémie, tant sur le plan économique que social", a-t-il dit.
"Nous devons agir rapidement pour répondre à la pandémie, puis pour contenir le virus de manière équitable et globale", a ajouté le président du CESNU.