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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-04-10 à 14:24
Grâce aux importants efforts déployés, la population d'antilopes tibétaines au Tibet est passée d'environ 50.000 dans les années 1990 à plus de 200.000 aujourd'hui. L'espèce a été ramenée du bord de l'extinction.

LHASSA, 10 avril (Xinhua) -- "Les antilopes tibétaines sont uniques sur le plateau. Cela vaut la peine de les protéger avec nos vies", déclare Puqung.
Puqung, 54 ans, travaille comme conservateur dans la réserve naturelle nationale de Qiangtang, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), pendant près de quatre décennies.
Couvrant une superficie de 298.000 kilomètres carrés, Qiangtang est un habitat important pour les antilopes tibétaines, une espèce indigène du plateau Qinghai-Tibet dans le sud-ouest du pays.
En raison du braconnage illégal massif, cette espèce a été classée comme espèce menacée dans les années 1980.

Photo d'archives montrant un écologiste qui tente de sauver une antilope tibétaine blessée dans la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine. (Photo : Purbu Zhaxi)
Pour les sauver de l'extinction, une série de mesures a été mise en oeuvre. Des réserves naturelles nationales ont été créées et des équipes spéciales ont été mises en place pour faire appliquer les lois de protection. Une campagne de lutte contre le braconnage a été lancée, ainsi que des patrouilles régulières et un suivi de la population. Une éducation à la conservation a également été menée auprès des personnes qui vivaient dans les habitats des antilopes tibétaines.
"Les terres pastorales sont partagées par les humains et la faune. Les humains peuvent survivre en dehors des terres rurales, mais les animaux ne le peuvent pas", a-t-il ajouté.

Photo d'antilopes tibétaines à Shuanghu, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 31 janvier 2019. (Photo : Sun Fei)
Grâce aux importants efforts déployés, la population d'antilopes tibétaines au Tibet est passée d'environ 50.000 dans les années 1990 à plus de 200.000 aujourd'hui. L'espèce a été ramenée du bord de l'extinction.
Qiangtang a été l'une des zones pilotes au Tibet à l'origine de la réforme de l'administration de la conservation. Elle a mis en place un système à quatre niveaux avec un bureau de gestion guidée soutenu par deux bureaux annexes, qui ont recruté 780 agriculteurs et éleveurs pour patrouiller dans les 73 stations du programme.

Photo d'archives montrant un bébé antilope tibétaine à Xainza, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine. (Photo : Purbu Zhaxi)
"Qiangtang a tissé une toile pour mieux surveiller et protéger la réserve. L'équipe de conservation, composée d'agriculteurs et d'éleveurs locaux, est efficace dans le travail de patrouille", a indiqué Zongga, directeur adjoint du département régional des forêts et des prairies du Tibet.
Les antilopes tibétaines ne sont pas les seules espèces à bénéficier de l'ensemble des mesures. La population d'ânes sauvages tibétains de la région est passée de 50.000 à 90.000. Les grues à cou noir sont passées de moins de 3.000 à 8.000, et la population de yaks sauvages a augmenté à 10.000.

Photo d'antilopes tibétaines à Rongmar, bourg du district de Nyima, dans la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 17 juillet 2020. (Photo : Chogo)
Pour faire plus de place à la faune, le gouvernement régional a commencé à déplacer tout le district de Shuanghu, qui était situé au cœur de la réserve naturelle de Qiangtang, en 2018.
"Stopper l'extinction des antilopes tibétaines est l'une des réussites écologiques de la Chine. Le concept de protection de la vie sauvage est désormais ancré chez les Tibétains. Nous pouvons réaliser une coexistence harmonieuse entre l'homme et la faune au Tibet", a indiqué Zongga.■