NEW YORK (Nations unies), 9 avril (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a salué vendredi les mesures annoncées par le Comité monétaire et financier international (CMFI) du Fonds monétaire international et le Comité de développement du Groupe de la Banque mondiale pour faire face aux crises de la dette et autres difficultés financières des économies découlant de la pandémie de COVID-19.

Dans un communiqué publié par l'intermédiaire de son porte-parole, le chef de l'ONU a souligné que les économies en développement avaient eu du mal à obtenir suffisamment de ressources financières pour faire face à la crise du nouveau coronavirus, "et encore moins pour s'en remettre".

Depuis le début de la crise, poursuit le communiqué, le secrétaire général a appelé à la liquidité, par le biais d'une large émission de droits de tirage spéciaux (DTS), un instrument créé par le Fonds monétaire international pour aider à compléter les réserves de trésorerie, en faveur de ceux qui en ont le plus besoin, et une réallocation des DTS inutilisés.

Le chef de l'ONU a également proposé une "approche en trois étapes pour faire face au fardeau de la dette : un arrêt de la dette, un allègement ciblé de la dette pour les plus vulnérables et une réforme de l'architecture de la dette internationale".

Saluant les "appels concrets" du comité du FMI pour une nouvelle allocation de DTS et des réallocations volontaires aux pays dans le besoin, il s'est dit encouragé par le soutien apporté à l'Initiative de suspension du service de la dette (DSSI), qui a fourni 5 milliards de dollars d'allègement temporaire aux pays vulnérables, et au Cadre commun pour les traitements de la dette, approuvé par les économies du G20.

"Le statu quo et l'allègement de la dette doivent être étendus aux pays qui en ont le plus besoin, notamment les pays à revenu intermédiaire qui abritent plus de 60% des pauvres du monde, sans créer de stigmatisation ni compromettre leurs notes souveraines", indique encore le communiqué.

Selon le secrétaire général de l'ONU, la réforme de l'architecture de la dette internationale est également essentielle, avertissant qu'une crise de la dette face au COVID-19 "mettrait les objectifs de développement durable hors de portée".

Enfin, il a vivement encouragé le FMI et la Banque mondiale à mettre l'accent sur une reprise durable, inclusive, intelligente et verte.