WASHINGTON, 5 avril (Xinhua) -- Le département d'Etat américain a déclaré lundi que son objectif pour la prochaine réunion sur le nucléaire à Vienne est de jeter la base d'un retour mutuel en conformité avec l'accord sur le nucléaire iranien, sans toutefois attendre de percée immédiate.

Le porte-parole du département d'Etat Ned Price a confié aux journalistes lors d'une conférence de presse que l'envoyé spécial des Etats-Unis pour l'Iran, Robert Malley, dirigerait la délégation américaine à Vienne, où les Etats-Unis et l'Iran organiseront mardi des négociations indirectes sur leurs étapes respectives pour raviver l'accord nucléaire, également connu sous le nom de Plan d'action global commun (PAGC).

"Notre objectif pour ces négociations à Vienne est de jeter la base pour un retour mutuel à l'engagement", a-t-il affirmé. "Nous ne nous attendons pas à une percée précoce ou immédiate, car nous sommes pleinement conscients que ces discussions seront difficiles".

"La formulation originale reste encore valable aujourd'hui", a-t-il noté. "Il s'agit de la levée limitée des sanctions, des sanctions nucléaires, en échange de limites permanentes et vérifiables concernant le programme nucléaire iranien".

Le porte-parole a réitéré que son pays ne "ferait pas de gestes unilatéraux ni de concessions pour inciter l'Iran à une meilleure position".

En même temps, il a reconnu que les Etats-Unis abordaient les négociations avec l'Iran avec "urgence" tandis que Téhéran continue de s'éloigner de l'accord.

"Nous ne cherchons pas à prolonger les négociations plus longtemps que nécessaire, ni à prendre de raccourci, étant donné les enjeux profonds", a-t-il ajouté.

Washington s'est retiré du PAGC en 2018 et a renforcé ses sanctions contre l'Iran. En réponse aux mesures prises par les Etats-Unis, l'Iran a suspendu l'application de certaines de ses obligations prises dans le cadre de cet accord.