PARIS, 3 avril (Xinhua) -- "C'est une grande chance à la fois pour la communauté des producteurs mais aussi pour la communauté des consommateurs", a déclaré à Xinhua Charles Goemaere, directeur général du Comité interprofessionnel du vin de Champagne, se réjouissant que l'Union européenne (UE) et la Chine reconnaissent mutuellement l'importance des indications géographiques (IG) lors d'un récent entretien.

Le 1er mars, l'Accord bilatéral entre la Chine et l'UE sur les IG est entré en vigueur, plaçant sous protection 100 IG de chaque côté. Des vins français de renommée internationale et issus de terroirs tels que la Champagne, le Beaujolais et Bordeaux représentent une partie importante sur la liste des produits protégés par cet accord.

"L'appellation Champagne est reconnue et protégée par la Chine depuis 1989. Cela fait déjà plus de 30 ans que le nom Champagne bénéficie d'une protection satisfaisante sur le territoire chinois", a noté M. Goemaere.

L'accord Chine-UE sur les IG élargit la liste des produits protégés et reconnus dans les deux marchés. Se retrouver "dans un contexte de marché où la Champagne côtoie d'autres produits sous signe de qualité", c'est une grande chance pour les producteurs et les consommateurs, a-t-il noté.

"On commercialise en moyenne deux millions de bouteilles par an sur le marché chinois, qui reste relativement limité", a fait savoir M. Goemaere, soulignant que "c'est un marché émergent qui progresse, et les Champenois ont l'habitude de construire lentement et patiemment des marchés qui sont durables".

"Nous avons noté une petite baisse pendant l'année 2020, mais une reprise dès que le marché chinois s'est réouvert", a observé M. Goemaere, ajoutant que "c'est un signe de confiance pour l'avenir".