french.xinhuanet.com
 

Les injustices raciales rampantes aux Etats-Unis, un deux poids deux mesures en matière de droits de l'Homme (COMMENTAIRE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-31 à 22:50

BEIJING, 31 mars (Xinhua) -- Se présentant comme un champion des droits de l'Homme universels, les Etats-Unis ont l'habitude de pointer du doigt les autres sur ce sujet, mais cette pratique est teintée d'ironie et marquée par un double standard.

A l'heure où le procès de l'ancien policier Derek Chauvin accusé du meurtre en mai 2020 de l'Afro-américain George Floyd vient de s'ouvrir, le monde se voit rappeler à nouveau les injustices raciales endémiques affectant ce pays.

"Je ne peux pas respirer", furent les derniers mots de Floyd alors qu'il suppliait le policier agenouillé sur son cou de lui donner un peu d'air. Malheureusement, des droits humains fondamentaux tels que la protection de la vie et la santé des minorités aux Etats-Unis sont depuis longtemps soit négligés, soit violés.

Les chiffres disent la vérité. Après avoir examiné 5.494 décès liés à la police aux Etats-Unis entre 2013 et 2017, des chercheurs de l'Ecole de santé publique T.H. Chan de l'Université de Harvard ont constaté que les Afro-américains étaient 3,23 fois plus susceptibles que les Blancs d'être tués par la police.

Le problème des brutalités policières et du profilage racial est si grave qu'un groupe d'experts des droits de l'Homme des Nations Unies a publié un rapport en février pour appeler Washington à "entreprendre des réformes de grande envergure pour lutter contre les brutalités policières et le racisme systémique".

La minimisation par des responsables politiques américains irresponsables de la menace du nouveau coronavirus et l'inépuisable stratégie visant à chercher un bouc émissaire ont également fait du pays le plus puissant du monde celui à être le plus durement touché par ce fléau dans le monde.

Une étude publiée en février dans la revue The Lancet soulignait qu'environ 200.000 Américains auraient pu ne pas mourir si des mesures appropriées avaient été prises.

Plus tragique encore, les minorités aux Etats-Unis sont celles ayant le plus souffert de la pandémie. D'après un rapport de l'ONG National Urban League, les Afro-américains sont trois fois plus susceptibles que les Blancs d'être infectés par le coronavirus et deux fois plus susceptibles d'en mourir.

Cette inégalité raciale et entre les sexes, profondément enracinée aux Etats-Unis, se révèle également dans le nombre croissant de crimes de haine à travers le pays. Une étude du Centre d'études sur la haine et l'extrémisme de l'Université de l'Etat de Californie à San Bernardino, a noté que les crimes de haine anti-asiatique avaient explosé de près de 150% en 2020 dans les 16 plus grandes villes du pays.

La triste vérité est que la fusillade de masse survenue à la mi-mars à Atlanta, qui a tué huit personnes, dont six femmes asiatiques, n'est pas et ne sera pas la seule tragédie.

Tout en ignorant leurs propres obligations en matière de protection des droits de l'Homme sur leur territoire, les responsables politiques américains ne sont jamais en retard pour jouer la carte des droits de l'Homme en vue de critiquer d'autres pays.

Après avoir examiné les incroyables disparités raciales en Amérique, on ne peut s'empêcher de se demander si ces accusations ne sont qu'une tactique de plus pour détourner celles qui les visent. Personne ne serait surpris si cette hypothèse venait à être avérée.

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par e-mail à xinhuanet_french@news.cn

Les injustices raciales rampantes aux Etats-Unis, un deux poids deux mesures en matière de droits de l'Homme (COMMENTAIRE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-31 à 22:50

BEIJING, 31 mars (Xinhua) -- Se présentant comme un champion des droits de l'Homme universels, les Etats-Unis ont l'habitude de pointer du doigt les autres sur ce sujet, mais cette pratique est teintée d'ironie et marquée par un double standard.

A l'heure où le procès de l'ancien policier Derek Chauvin accusé du meurtre en mai 2020 de l'Afro-américain George Floyd vient de s'ouvrir, le monde se voit rappeler à nouveau les injustices raciales endémiques affectant ce pays.

"Je ne peux pas respirer", furent les derniers mots de Floyd alors qu'il suppliait le policier agenouillé sur son cou de lui donner un peu d'air. Malheureusement, des droits humains fondamentaux tels que la protection de la vie et la santé des minorités aux Etats-Unis sont depuis longtemps soit négligés, soit violés.

Les chiffres disent la vérité. Après avoir examiné 5.494 décès liés à la police aux Etats-Unis entre 2013 et 2017, des chercheurs de l'Ecole de santé publique T.H. Chan de l'Université de Harvard ont constaté que les Afro-américains étaient 3,23 fois plus susceptibles que les Blancs d'être tués par la police.

Le problème des brutalités policières et du profilage racial est si grave qu'un groupe d'experts des droits de l'Homme des Nations Unies a publié un rapport en février pour appeler Washington à "entreprendre des réformes de grande envergure pour lutter contre les brutalités policières et le racisme systémique".

La minimisation par des responsables politiques américains irresponsables de la menace du nouveau coronavirus et l'inépuisable stratégie visant à chercher un bouc émissaire ont également fait du pays le plus puissant du monde celui à être le plus durement touché par ce fléau dans le monde.

Une étude publiée en février dans la revue The Lancet soulignait qu'environ 200.000 Américains auraient pu ne pas mourir si des mesures appropriées avaient été prises.

Plus tragique encore, les minorités aux Etats-Unis sont celles ayant le plus souffert de la pandémie. D'après un rapport de l'ONG National Urban League, les Afro-américains sont trois fois plus susceptibles que les Blancs d'être infectés par le coronavirus et deux fois plus susceptibles d'en mourir.

Cette inégalité raciale et entre les sexes, profondément enracinée aux Etats-Unis, se révèle également dans le nombre croissant de crimes de haine à travers le pays. Une étude du Centre d'études sur la haine et l'extrémisme de l'Université de l'Etat de Californie à San Bernardino, a noté que les crimes de haine anti-asiatique avaient explosé de près de 150% en 2020 dans les 16 plus grandes villes du pays.

La triste vérité est que la fusillade de masse survenue à la mi-mars à Atlanta, qui a tué huit personnes, dont six femmes asiatiques, n'est pas et ne sera pas la seule tragédie.

Tout en ignorant leurs propres obligations en matière de protection des droits de l'Homme sur leur territoire, les responsables politiques américains ne sont jamais en retard pour jouer la carte des droits de l'Homme en vue de critiquer d'autres pays.

Après avoir examiné les incroyables disparités raciales en Amérique, on ne peut s'empêcher de se demander si ces accusations ne sont qu'une tactique de plus pour détourner celles qui les visent. Personne ne serait surpris si cette hypothèse venait à être avérée.

010020070770000000000000011199231398502701