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Célébrer la diversité à l'ère du désarroi (COMMENTAIRE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-27 à 18:39

BEIJING, 27 mars (Xinhua) -- Dans leur lutte ardue contre une pandémie centennale, les pays du monde entier ont adopté diverses mesures adaptées à leurs propres conditions économiques et sociales. Ce qu'il faut retenir du combat contre ce fléau sans précédent est que ce n'est pas seulement une question de santé publique, mais aussi de culture et de philosophie : c'est la diversité, et non l'universalisme, qui aide l'humanité à vaincre un ennemi commun.

"Source d'échanges, d'innovation et de créativité, la diversité culturelle est aussi nécessaire à l'humanité que la biodiversité l'est à la nature", souligne l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) dans sa Déclaration universelle sur la diversité culturelle.

Dans la pratique, cependant, la diversité culturelle est souvent oubliée, et parfois méprisée. Aux niveaux personnel, communautaire et national, beaucoup ont perdu le goût d'embrasser les différences.

Les symptômes varient. Certains l'ont fait discrètement. Certains ont repris l'idée du "choc des civilisations". D'autres ont exprimé une discrimination pure et simple à l'encontre de certains groupes de personnes.

Depuis la semaine dernière, des protestations ont éclaté partout aux Etats-Unis après que huit personnes, dont six femmes d'origine asiatique, ont été abattues dans des spas de la région d'Atlanta. Des manifestants se sont rassemblés pour mettre fin à la recrudescence des crimes haineux contre les Asiatiques dans le pays, scandant des messages tels que "Les Asiatiques ne sont pas un virus".

L'horrible fusillade d'Atlanta est un exemple de violence xénophobe et un rappel cruel de la façon dont un manque de compréhension interculturelle, associé à une manipulation politique de l'ethnicité, peut engendrer un massacre d'innocents.

L'arrogance et les préjugés sont en jeu. Le refus obstiné de respecter les différences est le produit d'une perception égocentrique selon laquelle le village global, au lieu de célébrer la diversité, est un endroit où tout le monde devrait suivre un certain ensemble de valeurs supérieures et faire les choses de la soi-disant "bonne" façon. C'est un colonialisme asservissant l'esprit.

Appelez donc colons culturels ceux qui poursuivent avec ferveur l'anéantissement des différences de pensée et de mode de vie en imposant leur culture aux autres.

"Le monde compte aujourd'hui quelque 200 pays et régions, plus de 2.500 groupes ethniques et une multitude de religions", avait noté le président chinois Xi Jinping dans un discours prononcé au siège de l'UNESCO en 2014. "On aurait peine à imaginer ce monde n'ayant qu'un seul style de vie, une seule langue, un seul type de musique et un seul style de costume."

Il avait également averti lors de la Conférence sur le dialogue des civilisations asiatiques en 2019 que "la pensée que sa propre race et sa propre civilisation sont supérieures et l'inclination à remodeler ou à remplacer les autres civilisations sont tout simplement stupides. Mettre ceci en acte ne peut qu'entraîner des conséquences catastrophiques".

"L'harmonie favorise la diversité, l'homogénéité nuit à la durabilité", affirmait la philosophie chinoise antique voici plus de 2.500 ans.

En effet, ce qui rend la civilisation humaine grande et unique, c'est sa capacité à protéger et à promouvoir la diversité. Cette capacité elle-même aurait grand besoin d'être préservée aujourd'hui.

 
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Célébrer la diversité à l'ère du désarroi (COMMENTAIRE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-27 à 18:39

BEIJING, 27 mars (Xinhua) -- Dans leur lutte ardue contre une pandémie centennale, les pays du monde entier ont adopté diverses mesures adaptées à leurs propres conditions économiques et sociales. Ce qu'il faut retenir du combat contre ce fléau sans précédent est que ce n'est pas seulement une question de santé publique, mais aussi de culture et de philosophie : c'est la diversité, et non l'universalisme, qui aide l'humanité à vaincre un ennemi commun.

"Source d'échanges, d'innovation et de créativité, la diversité culturelle est aussi nécessaire à l'humanité que la biodiversité l'est à la nature", souligne l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) dans sa Déclaration universelle sur la diversité culturelle.

Dans la pratique, cependant, la diversité culturelle est souvent oubliée, et parfois méprisée. Aux niveaux personnel, communautaire et national, beaucoup ont perdu le goût d'embrasser les différences.

Les symptômes varient. Certains l'ont fait discrètement. Certains ont repris l'idée du "choc des civilisations". D'autres ont exprimé une discrimination pure et simple à l'encontre de certains groupes de personnes.

Depuis la semaine dernière, des protestations ont éclaté partout aux Etats-Unis après que huit personnes, dont six femmes d'origine asiatique, ont été abattues dans des spas de la région d'Atlanta. Des manifestants se sont rassemblés pour mettre fin à la recrudescence des crimes haineux contre les Asiatiques dans le pays, scandant des messages tels que "Les Asiatiques ne sont pas un virus".

L'horrible fusillade d'Atlanta est un exemple de violence xénophobe et un rappel cruel de la façon dont un manque de compréhension interculturelle, associé à une manipulation politique de l'ethnicité, peut engendrer un massacre d'innocents.

L'arrogance et les préjugés sont en jeu. Le refus obstiné de respecter les différences est le produit d'une perception égocentrique selon laquelle le village global, au lieu de célébrer la diversité, est un endroit où tout le monde devrait suivre un certain ensemble de valeurs supérieures et faire les choses de la soi-disant "bonne" façon. C'est un colonialisme asservissant l'esprit.

Appelez donc colons culturels ceux qui poursuivent avec ferveur l'anéantissement des différences de pensée et de mode de vie en imposant leur culture aux autres.

"Le monde compte aujourd'hui quelque 200 pays et régions, plus de 2.500 groupes ethniques et une multitude de religions", avait noté le président chinois Xi Jinping dans un discours prononcé au siège de l'UNESCO en 2014. "On aurait peine à imaginer ce monde n'ayant qu'un seul style de vie, une seule langue, un seul type de musique et un seul style de costume."

Il avait également averti lors de la Conférence sur le dialogue des civilisations asiatiques en 2019 que "la pensée que sa propre race et sa propre civilisation sont supérieures et l'inclination à remodeler ou à remplacer les autres civilisations sont tout simplement stupides. Mettre ceci en acte ne peut qu'entraîner des conséquences catastrophiques".

"L'harmonie favorise la diversité, l'homogénéité nuit à la durabilité", affirmait la philosophie chinoise antique voici plus de 2.500 ans.

En effet, ce qui rend la civilisation humaine grande et unique, c'est sa capacité à protéger et à promouvoir la diversité. Cette capacité elle-même aurait grand besoin d'être préservée aujourd'hui.

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