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L'économiste Jeffrey Sachs souligne les grands intérêts communs entre la Chine et les Etats-Unis (ENTRETIEN)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-19 à 13:28

WASHINGTON, 18 mars (Xinhua) -- La Chine et les Etats-Unis partagent bien des intérêts communs et les relations entre ces deux pays "géants, complexes" devraient se développer "sur une base systématique", estime Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable à l'Université de Columbia.

Dans un entretien en ligne accordé à Xinhua, il a rappelé qu'il fallait protéger la planète et arrêter la pandémie. Ayant tous deux des aspirations communes pour la paix, ils doivent avoir "une bonne coopération".

Dans une tribune publiée fin février, l'économiste, par ailleurs conseiller principal auprès des Nations Unies, avait jugé que la politique du président américain Joe Biden envers la Chine "devrait commencer par une recherche de coopération plutôt qu'une présomption de conflit".

"La coopération n'est pas cette lâcheté que les conservateurs américains ont brandie à maintes reprises", a-t-il martelé, ajoutant que les deux pays en ont énormément bénéficié jusqu'ici.

Notant que sous l'administration Biden, Washington en revenait au multilatéralisme, l'expert espère que "les débats et les confrontations sévères seront mis de côté".

M. Sachs, qui se qualifie de "grand fan des Nations Unies", pense que si les deux parties en venaient à adhérer pleinement à la Charte des Nations Unies et créer des agences plus efficaces, "c'est le cadeau le plus important que nous pourrions obtenir pour la paix mondiale".

En termes de technologie, Jeffrey Sachs a fait valoir que la concurrence elle-même était "saine", mais elle ne l'était pas lorsque Washington attaque des entreprises chinoises telles que Huawei ou empêche l'exportation de la technologie des semi-conducteurs vers des entreprises chinoises. "Je suis totalement opposé à cette approche. Ce n'est vraiment pas une forme légitime de concurrence et c'est très dangereux", dit-il.

M. Sachs note qu'on a besoin d'une libre circulation des idées et des technologies sur la planète, car elles apportent des avantages mondiaux.

L'universitaire poursuit en estimant que les problèmes de cybersécurité doivent être discutés par des experts sur la base de preuves et non d'accusations.

Outre les discussions intergouvernementales, des échanges entre peuples sont également nécessaires, plaide-t-il, citant "des gens comme moi, un universitaire ne faisant pas partie du gouvernement (...) Nous devons discuter et analyser les moyens de coopération".

L'économiste remarque également une tendance aux Etats-Unis à inciter à la peur des étudiants chinois, basée sur des préoccupations concernant des "informations secrètes". "Cette attitude est absolument erronée. Cela affaiblirait énormément les Etats-Unis", dit-il, ajoutant que l'une des forces de ce pays réside dans son ouverture aux étudiants du monde entier, dont ceux de Chine.

M. Sachs encourage aussi les universités chinoises et américaines à renforcer leur coopération dans les domaines des énergies propres et de leur conservation, ainsi que de la lutte contre l'extrême pauvreté.

Rappelant que la Chine a connu plusieurs avancées en 2020, comme le contrôle de l'épidémie de nouveau coronavirus, l'éradication de l'extrême pauvreté et des percées dans l'exploration spatiale, l'économiste estime que ce pays est "sur la bonne voie" dans le cadre de ses politiques publiques, citant ses objectifs de développement technologique et l'objectif de décarbonisation de 2060.

Jeffrey Sachs, qui a visité la Chine pour la première fois en 1981, dit qu'elle est a à la fois source de motivation et en capacité d'accélérer la décarbonisation.

 
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L'économiste Jeffrey Sachs souligne les grands intérêts communs entre la Chine et les Etats-Unis (ENTRETIEN)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-19 à 13:28

WASHINGTON, 18 mars (Xinhua) -- La Chine et les Etats-Unis partagent bien des intérêts communs et les relations entre ces deux pays "géants, complexes" devraient se développer "sur une base systématique", estime Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable à l'Université de Columbia.

Dans un entretien en ligne accordé à Xinhua, il a rappelé qu'il fallait protéger la planète et arrêter la pandémie. Ayant tous deux des aspirations communes pour la paix, ils doivent avoir "une bonne coopération".

Dans une tribune publiée fin février, l'économiste, par ailleurs conseiller principal auprès des Nations Unies, avait jugé que la politique du président américain Joe Biden envers la Chine "devrait commencer par une recherche de coopération plutôt qu'une présomption de conflit".

"La coopération n'est pas cette lâcheté que les conservateurs américains ont brandie à maintes reprises", a-t-il martelé, ajoutant que les deux pays en ont énormément bénéficié jusqu'ici.

Notant que sous l'administration Biden, Washington en revenait au multilatéralisme, l'expert espère que "les débats et les confrontations sévères seront mis de côté".

M. Sachs, qui se qualifie de "grand fan des Nations Unies", pense que si les deux parties en venaient à adhérer pleinement à la Charte des Nations Unies et créer des agences plus efficaces, "c'est le cadeau le plus important que nous pourrions obtenir pour la paix mondiale".

En termes de technologie, Jeffrey Sachs a fait valoir que la concurrence elle-même était "saine", mais elle ne l'était pas lorsque Washington attaque des entreprises chinoises telles que Huawei ou empêche l'exportation de la technologie des semi-conducteurs vers des entreprises chinoises. "Je suis totalement opposé à cette approche. Ce n'est vraiment pas une forme légitime de concurrence et c'est très dangereux", dit-il.

M. Sachs note qu'on a besoin d'une libre circulation des idées et des technologies sur la planète, car elles apportent des avantages mondiaux.

L'universitaire poursuit en estimant que les problèmes de cybersécurité doivent être discutés par des experts sur la base de preuves et non d'accusations.

Outre les discussions intergouvernementales, des échanges entre peuples sont également nécessaires, plaide-t-il, citant "des gens comme moi, un universitaire ne faisant pas partie du gouvernement (...) Nous devons discuter et analyser les moyens de coopération".

L'économiste remarque également une tendance aux Etats-Unis à inciter à la peur des étudiants chinois, basée sur des préoccupations concernant des "informations secrètes". "Cette attitude est absolument erronée. Cela affaiblirait énormément les Etats-Unis", dit-il, ajoutant que l'une des forces de ce pays réside dans son ouverture aux étudiants du monde entier, dont ceux de Chine.

M. Sachs encourage aussi les universités chinoises et américaines à renforcer leur coopération dans les domaines des énergies propres et de leur conservation, ainsi que de la lutte contre l'extrême pauvreté.

Rappelant que la Chine a connu plusieurs avancées en 2020, comme le contrôle de l'épidémie de nouveau coronavirus, l'éradication de l'extrême pauvreté et des percées dans l'exploration spatiale, l'économiste estime que ce pays est "sur la bonne voie" dans le cadre de ses politiques publiques, citant ses objectifs de développement technologique et l'objectif de décarbonisation de 2060.

Jeffrey Sachs, qui a visité la Chine pour la première fois en 1981, dit qu'elle est a à la fois source de motivation et en capacité d'accélérer la décarbonisation.

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