|
French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-18 à 21:52
GENEVE, 18 mars (Xinhua) -- La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a indiqué jeudi qu'elle s'attendait à une croissance de l'économie mondiale de 4,7% cette année, mais a averti que les conditions "préexistantes" se sont aggravées, ce qui pourrait affaiblir les perspectives.
L'organisation basée à Genève a relevé ses prévisions de la croissance mondiale pour 2021, après les 4,3% prédits en septembre dernier, grâce en partie à une reprise plus forte aux Etats-Unis où une accélération de la vaccination et l'annonce d'un nouveau plan de relance de 1.900 milliards de dollars devraient doper la consommation.
Dans son dernier rapport, la CNUCED avertit malgré tout qu'il manquera encore à l'économie mondiale plus de 10.000 milliards de dollars pour atteindre le niveau qu'elle aurait pu atteindre fin 2021 si la tendance pré-pandémie s'était maintenue.
Pour sa part, le Fonds monétaire international (FMI), dans ses dernières Perspectives de l'économie mondiale parues en janvier, prédit une croissance planétaire de 5,5% en 2021 et de 4,2% en 2022 dans un contexte d'incertitudes exceptionnelles.
"Ce sont les pays en développement qui subissent le plus durement le choc qui a frappé l'économie mondiale. Leur marge de manœuvre budgétaire est limitée, leur balance des paiements est de plus en plus contraignante et le soutien international dont ils bénéficient est insuffisant", souligne la CNUCED.
Tout en qualifiant 2020 d'"annus horribilis", la CNUCED déplore que la faiblesse de la coopération multilatérale et la réticence généralisée à s'attaquer aux problèmes d'inégalité, d'endettement et d'insuffisance des investissements ont été aggravées avec la pandémie de nouveau coronavirus.
L'agence onusienne regrette également que "malgré l'ampleur des crises sanitaire et économique mondiales, la coopération internationale est loin d'être à la hauteur des enjeux".
Elle prévient aussi qu'un "retour malencontreux à l'austérité après une récession profonde et destructrice" constitue le principal risque pour les perspectives globales, en particulier dans un contexte de marchés du travail en lambeaux et de marchés financiers déréglementés dans les économies avancées.
L'organisation appelle également à une annulation de la dette pour les pays en développement et à l'adoption d'un mécanisme efficace de restructuration.