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La concurrence sino-américaine doit demeurer constructive (COMMENTAIRE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-12 à 10:37

BEIJING, 12 mars (Xinhua) -- A l'heure où la Chine s'engage dans une nouvelle voie de développement et que la nouvelle administration américaine formule sa politique étrangère, l'avenir des relations sino-américaines fait l'objet d'une attention mondiale sans précédent.

A une époque où les deux grandes puissances sont confrontées à la fois à d'énormes besoins et à des possibilités de coopération sur un large éventail de questions, l'administration du président américain Joe Biden semble mettre l'accent sur la concurrence plutôt que sur la coopération avec la Chine dans les relations bilatérales.

La concurrence avec Washington n'a jamais été le principal objectif de Beijing dans ce que beaucoup considèrent comme la relation bilatérale la plus importante au monde. Ce que la Chine préfère, c'est une coopération vigoureuse et mutuellement bénéfique.

L'histoire montre également qu'une coopération gagnant-gagnant a constitué le courant dominant des relations entre la Chine et les Etats-Unis ces quatre dernières décennies. Il est réjouissant que M. Biden ait récemment, et à différentes occasions, exprimé son intention de collaborer avec la Chine dans des domaines tels que la lutte contre le changement climatique.

Toutefois, Washington adresse certains signaux indiquant qu'elle pourrait faire passer la concurrence avant la coopération avec la Chine, puisqu'elle a récemment décrit la Chine comme le "concurrent le plus sérieux" des Etats-Unis.

La concurrence en soi n'est pas une mauvaise chose. Compte tenu de leurs systèmes sociaux et économiques différents, il est naturel que les deux pays diffèrent et se fassent concurrence dans un domaine ou un autre. Ce qui importe davantage, c'est qu'ils gèrent cette concurrence et leurs divergences de manière constructive.

L'approche rationnelle est que les deux parties s'engagent dans une concurrence à somme positive afin d'éviter qu'elle ne dégénère en confrontation.

Plus précisément, la concurrence entre grands pays ne doit pas être utilisée comme un outil d'endiguement ou une excuse pour un découplage. Elle devrait plutôt être l'inverse, c'est-à-dire saine et complémentaire, et aider les deux pays à parvenir à un meilleur développement commun.

De même, les deux premières économies du monde doivent s'assurer que la concurrence bilatérale n'éclipsera pas, voire ne sabotera pas, leur coopération. Il en va de leur intérêt commun et de celui du monde entier.

A cette fin, les Etats-Unis doivent considérer la Chine et son développement de manière objective. Washington doit travailler avec Beijing pour intensifier une communication efficace par le biais de divers canaux, notamment le dialogue stratégique de haut niveau entre les hauts diplomates chinois et américains qui se tiendra en Alaska la semaine prochaine, et pour approfondir la compréhension mutuelle.

Ce faisant, ils peuvent renforcer la confiance dont ils ont tant besoin, qui est fondamentale pour des relations bilatérales saines et stables.

Les quatre dernières années ont démontré de manière claire et regrettable à quel point les relations entre la Chine et les Etats-Unis pouvaient se dégrader si l'on laissait l'esprit de la Guerre froide prévaloir à Washington. A l'heure actuelle, les deux parties doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher que leurs relations ne se détériorent davantage.

Comme l'a souligné un jour Henry Kissinger, le défi fondamental des relations entre la Chine et les Etats-Unis à un moment critique n'est pas de régler les différends commerciaux, mais de transcender la mentalité "tu gagnes, je perds" et de trouver un moyen de coexister dans un nouvel environnement politique mondial.

Pour le plus grand bien du monde, les Etats-Unis devraient s'associer à la Chine pour favoriser une atmosphère de coopération mutuellement bénéfique et veiller à ce que, dans les domaines de concurrence, ils se livrent à une saine compétition.

Se livrer à une concurrence acharnée n'aboutira qu'à un résultat destructeur de type "perdant-perdant".

 
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La concurrence sino-américaine doit demeurer constructive (COMMENTAIRE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-03-12 à 10:37

BEIJING, 12 mars (Xinhua) -- A l'heure où la Chine s'engage dans une nouvelle voie de développement et que la nouvelle administration américaine formule sa politique étrangère, l'avenir des relations sino-américaines fait l'objet d'une attention mondiale sans précédent.

A une époque où les deux grandes puissances sont confrontées à la fois à d'énormes besoins et à des possibilités de coopération sur un large éventail de questions, l'administration du président américain Joe Biden semble mettre l'accent sur la concurrence plutôt que sur la coopération avec la Chine dans les relations bilatérales.

La concurrence avec Washington n'a jamais été le principal objectif de Beijing dans ce que beaucoup considèrent comme la relation bilatérale la plus importante au monde. Ce que la Chine préfère, c'est une coopération vigoureuse et mutuellement bénéfique.

L'histoire montre également qu'une coopération gagnant-gagnant a constitué le courant dominant des relations entre la Chine et les Etats-Unis ces quatre dernières décennies. Il est réjouissant que M. Biden ait récemment, et à différentes occasions, exprimé son intention de collaborer avec la Chine dans des domaines tels que la lutte contre le changement climatique.

Toutefois, Washington adresse certains signaux indiquant qu'elle pourrait faire passer la concurrence avant la coopération avec la Chine, puisqu'elle a récemment décrit la Chine comme le "concurrent le plus sérieux" des Etats-Unis.

La concurrence en soi n'est pas une mauvaise chose. Compte tenu de leurs systèmes sociaux et économiques différents, il est naturel que les deux pays diffèrent et se fassent concurrence dans un domaine ou un autre. Ce qui importe davantage, c'est qu'ils gèrent cette concurrence et leurs divergences de manière constructive.

L'approche rationnelle est que les deux parties s'engagent dans une concurrence à somme positive afin d'éviter qu'elle ne dégénère en confrontation.

Plus précisément, la concurrence entre grands pays ne doit pas être utilisée comme un outil d'endiguement ou une excuse pour un découplage. Elle devrait plutôt être l'inverse, c'est-à-dire saine et complémentaire, et aider les deux pays à parvenir à un meilleur développement commun.

De même, les deux premières économies du monde doivent s'assurer que la concurrence bilatérale n'éclipsera pas, voire ne sabotera pas, leur coopération. Il en va de leur intérêt commun et de celui du monde entier.

A cette fin, les Etats-Unis doivent considérer la Chine et son développement de manière objective. Washington doit travailler avec Beijing pour intensifier une communication efficace par le biais de divers canaux, notamment le dialogue stratégique de haut niveau entre les hauts diplomates chinois et américains qui se tiendra en Alaska la semaine prochaine, et pour approfondir la compréhension mutuelle.

Ce faisant, ils peuvent renforcer la confiance dont ils ont tant besoin, qui est fondamentale pour des relations bilatérales saines et stables.

Les quatre dernières années ont démontré de manière claire et regrettable à quel point les relations entre la Chine et les Etats-Unis pouvaient se dégrader si l'on laissait l'esprit de la Guerre froide prévaloir à Washington. A l'heure actuelle, les deux parties doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher que leurs relations ne se détériorent davantage.

Comme l'a souligné un jour Henry Kissinger, le défi fondamental des relations entre la Chine et les Etats-Unis à un moment critique n'est pas de régler les différends commerciaux, mais de transcender la mentalité "tu gagnes, je perds" et de trouver un moyen de coexister dans un nouvel environnement politique mondial.

Pour le plus grand bien du monde, les Etats-Unis devraient s'associer à la Chine pour favoriser une atmosphère de coopération mutuellement bénéfique et veiller à ce que, dans les domaines de concurrence, ils se livrent à une saine compétition.

Se livrer à une concurrence acharnée n'aboutira qu'à un résultat destructeur de type "perdant-perdant".

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