GENEVE, 10 mars (Xinhua) -- Au moins 39 personnes sont mortes noyées dans un naufrage au large des îles tunisiennes de Kerkennah, dans l'est du pays, ont déclaré mercredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué conjoint.

L'OIM et le HCR se sont dits "profondément attristés" par les nouvelles pertes en vies humaines survenues en Méditerranée centrale, après le naufrage de deux embarcations au large des côtes tunisiennes mardi.

Au moins 39 personnes sont noyées dans un naufrage au large de Kerkennah, alors que 134 survivants, pour la plupart originaires de Côte d'Ivoire, ont été ramenés à terre par les garde-côtes tunisiens, ont précisé les deux agences onusiennes.

Un deuxième naufrage a eu lieu au large de la ville de Jebeniana dans la province de Sfax, également dans l'est du pays, indique le communiqué, ajoutant que le bateau avait à son bord 70 personnes, dont quatre enfants, qui ont toutes été ramenées à terre.

Quelque 190 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée centrale en 2021, tandis que quelque 5.700 autres sont arrivées en Italie en provenance d'Afrique du Nord. "Cela représente une moyenne de près de trois décès par jour", ont fait remarquer l'OIM et le HCR.

La nouvelle tragédie en Méditerranée rappelle la nécessité de mettre en place des opérations de recherche et de sauvetage en mer, ont souligné les deux agences.

"La Méditerranée centrale continue de faire de nombreuses victimes parmi les milliers de personnes qui entreprennent ce dangereux périple, que ce soit pour fuir l'extrême pauvreté, les conflits ou en quête d'une vie meilleure", a déploré le chef de mission de l'OIM en Tunisie, Azzouz Samri.

"Nous continuons à plaider en faveur d'opérations de recherche et de sauvetage proactives dans cette zone, qui est l'un des passages maritimes les plus dangereux au monde, et de la mise en place de procédures de débarquement claires et sûres pour les personnes secourues en mer", a-t-il ajouté.

Les deux agences onusiennes ont par ailleurs affirmé que la lutte contre les groupes de passeurs et les trafiquants qui profitaient de la vulnérabilité des personnes et les entraînaient dans des voyages risqués devait être une priorité.