PARIS, 4 mars (Xinhua) -- Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé jeudi soir, une série de nouvelles mesures, parmi lesquelles, figurent le confinement le week-end dans le Pas-de-Calais et le placement sous surveillance renforcée de trois nouveaux départements pour contenir la progression de l'épidémie.

La première mesure suite à l'analyse des chiffres est "d'étendre les dispositifs de confinement le week end à l'ensemble du département du Pas-de-Calais", a déclaré Jean Castex lors de sa conférence de presse hebdomadaire en compagnie de son ministre de la Santé Olivier Véran.

La mesure s'appliquera dès ce week end du samedi 08H00 au dimanche 18H00, et les grandes surfaces commerciales non alimentaires de plus 5.000 m2 du département seront fermées. Le chef du gouvernement français a justifié cette décision par la progression rapide de l'incidence, autour de 23% ces sept derniers jours dans le Pas-de-Calais.

Ce département dépasse ainsi le seuil des 400 pour 100.000 habitants, "soit presque deux fois la moyenne nationale", a-t-il indiqué. A cela s'ajoute la saturation des services de réanimation qui se situe "au plus haut de tous les départements français". Le Pas-de-Calais devient le troisième département en France métropolitaine à connaître le confinement le week end après les Alpes-Maritime et Dunkerque.

Trois nouveaux départements, les Haute-Alpes, l'Aisne et l'Aube, sont placés sous "surveillance renforcée", portant ainsi à 23 le nombre de départements placé sous surveillance en raison de la progression de l'épidémie du COVID-19. Ces départements ont connu une progression telle, depuis une semaine qu'ils ont franchi le seuil des 250 pour 100.000 habitant, a dit M. Castex.

Le Premier ministre a indiqué que le le virus continue de progresser dans les 20 départements placés sous surveillance renforcée le 25 février dernier, à l'exception des Bouches-du-Rhône et de la Moselle. Mais les évolutions observées ne justifient pas à ce stade de prendre des mesures de confinement le week end.

Jean Castex a cependant annoncé des mesures supplémentaires qui entreront en vigueur le 5 mars minuit, afin de limiter des risques de regroupement et de brassage dans ces départements à risques, dont Paris et sa petite couronne.

Les grands centres commerciaux ou grandes surfaces commerciales de plus de 10.000 m2 y seront fermés, l'obligation du port du masque sera étendue à toutes les zones urbaines de ces départements où elle ne s'applique pas encore, a annoncé M. Castex.

Le Premier ministre a indiqué que la circulation du virus s'est accélérée depuis une quinzaine de jours. Une évolution liée à la progression du variant anglais qui représente désormais "plus de 60% des contaminations dans notre pays". M. Castex a précisé cependant que "nous ne sommes pas confronté à une hausse exponentielle de l'épidémie".

Pour preuve, sur les sept derniers jours, le nombre de contamination quotidienne a augmenté de 1,4% alors que ce même chiffre était de +14% au cours de la semaine précédente, et la contamination chez les plus âgée continue de se réduire : elle "a atteint 17,5% chez les plus de 80 ans". Le chef du gouvernement français a expliqué cette baisse par les effets de la vaccination.

Sur ce dernier point, M. Castex a indiqué que la vaccination en pharmacie sera possible dès le 15 mars. La Haute autorité de santé a donné un avis favorable, et le décret d'autorisation sera publié vendredi 5 mars, a annoncé le Premier ministre tout en précisant qu'aucune ordonnance ne sera demandée aux personnes autorisées à se faire vacciner.