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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-02-28 à 03:03
TEHERAN, 27 février (Xinhua) -- Un haut responsable iranien a accusé samedi le gouvernement américain d'avoir alimenté "un nouveau cycle de terrorisme organisé" avec ses frappes aériennes dans l'est de la Syrie vendredi, a rapporté l'agence de presse Tasnim.
"Les récentes actions américaines visant à renforcer et étendre les actes terroristes de Daech (Etat islamique) dans la région et les attaques brutales contre les forces de résistance anti-terroriste marquent le début d'un nouveau cycle de terrorisme organisé", a déclaré Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranienne.
Des avions de combat américains ont mené vendredi des frappes aériennes dans une province de l'est de la Syrie, près de la frontière avec l'Irak, les premières du genre sous l'administration du président américain Joe Biden.
M. Shamkhani a porté cette accusation lors d'une rencontre avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, qui est arrivé à Téhéran samedi matin et a rencontré plus tard son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
Ni l'Iran ni les autres pays "opposés au terrorisme" ne permettront de relancer le terrorisme dans la région, a averti M. Shamkhani, ajoutant que tout retard dans la mise en oeuvre d'une loi adoptée par le parlement irakien exigeant le retrait des troupes étrangères d'Irak ne fera qu'alimenter les tensions et aggraver la crise dans la région.
Le 5 janvier 2020, le parlement irakien a adopté une résolution demandant au gouvernement de mettre fin à la présence des forces étrangères en Irak, deux jours après qu'une frappe de drone américain à l'aéroport de Bagdad a tué Qassem Soleimani, commandant de la Force al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens, et Abou Mahdi al-Muhandis, chef adjoint des forces paramilitaires irakiennes Hachd al-Chaabi.
Par ailleurs, M. Shamkhani a souligné la nécessité de déployer des efforts conjoints et de mener des discussions constructives entre les pays de la région pour atténuer les crises, exprimant également la volonté de Téhéran de coopérer afin de mettre fin à la guerre au Yémen.
Pour sa part, M. Hussein a fait part des récents développements politiques et sécuritaires en Irak et a souligné que la priorité pour Bagdad est d'établir la sécurité.
Le ministre irakien a également mentionné les accords conclus entre les autorités irakiennes et iraniennes concernant le paiement de la dette irakienne envers l'Iran, retardé en raison des sanctions étrangères, et a annoncé que le remboursement de la dette commencera bientôt.