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(COVID-19) France : des restrictions localisées, la nouvelle stratégie du gouvernement pour contenir les variants (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2021-02-25 à 05:58

PARIS, 24 février (Xinhua) -- Après les Alpes-Maritimes, Dunkerque (Nord) va expérimenter les restrictions "localisées" pour tenter de contenir les variants du COVID-19 qui explosent dans le département.

"A Dunkerque et dans les communes des Hauts de Flandre, un confinement sera adapté le week-end, dès ce week-end", a déclaré mercredi le ministre de la Santé Olivier Véran en déplacement à Dunkerque.

Le ministre de la Santé confirme ainsi la nouvelle stratégie gouvernementale de lutte contre les variants du virus qui se propagent dans le pays : "la stratégie du cas par cas". "Partout où cela sera nécessaire, nous agirons avec responsabilité", a dit M. Véran.

Ce changement de méthode, après cinq semaines de couvre-feu sur tout le territoire, s'explique par la flambée des cas de COVID-19 due aux variants, et la volonté d'éviter pour l'instant un confinement national.

"Nous sommes fidèle à notre engagement : consulter, prendre des décisions locales adaptées et efficaces, comme dans les Alpes-Maritimes. Nous pourrons le faire dans d'autres territoires si cela s'avérait nécessaire", a déclaré ce mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue d'un conseil de défense suivi du conseil des ministres.

Mais face à la progression fulgurante de l'épidémie, notamment des variants, certains soignants s'interrogent sur l'efficacité de cette stratégie "localisée". "C'est de nouveau un pari du gouvernement. Il y a dix départements qui sont en zone critique. Ce confinement local va-t-il suffire?", s'est demandé sur BFMTV, Jean Michel Constantin, chef du service anesthésie-réanimation à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Certains spécialistes comme Gilles Pialloux, chef du service maladie infectieuse à l'hôpital Tenon de Paris, ne sont pas convaincus de l'efficacité des restrictions localisées et penchent plutôt pour un confinement national. "On ne va pas pouvoir multiplier comme ça des restrictions locales. Il y a un moment où ces situations seront tellement complexes et tendues que le règlement sera national", a-t-il indiqué sur Franceinfo.

Alors que Yves Buisson, épidémiologiste et président du groupe COVID-19 à l'académie nationale de médecine, pointe du doigt le retard dans la prise de décision "efficace" face à la progression des variants. "On arrive un peu trop tard, la montée des cas remontent déjà à plusieurs semaines. Il fallait agir plus vite", a-t-il souligné.

Le nombre de contaminations et le taux d'incidence repartent à la hausse depuis quelques semaines en France, de même que le nombre de nouveaux cas. La situation épidémiologique est préoccupante dans une dizaine de départements où le taux d'incidence est le plus élevé en France métropolitaine.

 
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(COVID-19) France : des restrictions localisées, la nouvelle stratégie du gouvernement pour contenir les variants (SYNTHESE)

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PARIS, 24 février (Xinhua) -- Après les Alpes-Maritimes, Dunkerque (Nord) va expérimenter les restrictions "localisées" pour tenter de contenir les variants du COVID-19 qui explosent dans le département.

"A Dunkerque et dans les communes des Hauts de Flandre, un confinement sera adapté le week-end, dès ce week-end", a déclaré mercredi le ministre de la Santé Olivier Véran en déplacement à Dunkerque.

Le ministre de la Santé confirme ainsi la nouvelle stratégie gouvernementale de lutte contre les variants du virus qui se propagent dans le pays : "la stratégie du cas par cas". "Partout où cela sera nécessaire, nous agirons avec responsabilité", a dit M. Véran.

Ce changement de méthode, après cinq semaines de couvre-feu sur tout le territoire, s'explique par la flambée des cas de COVID-19 due aux variants, et la volonté d'éviter pour l'instant un confinement national.

"Nous sommes fidèle à notre engagement : consulter, prendre des décisions locales adaptées et efficaces, comme dans les Alpes-Maritimes. Nous pourrons le faire dans d'autres territoires si cela s'avérait nécessaire", a déclaré ce mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue d'un conseil de défense suivi du conseil des ministres.

Mais face à la progression fulgurante de l'épidémie, notamment des variants, certains soignants s'interrogent sur l'efficacité de cette stratégie "localisée". "C'est de nouveau un pari du gouvernement. Il y a dix départements qui sont en zone critique. Ce confinement local va-t-il suffire?", s'est demandé sur BFMTV, Jean Michel Constantin, chef du service anesthésie-réanimation à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Certains spécialistes comme Gilles Pialloux, chef du service maladie infectieuse à l'hôpital Tenon de Paris, ne sont pas convaincus de l'efficacité des restrictions localisées et penchent plutôt pour un confinement national. "On ne va pas pouvoir multiplier comme ça des restrictions locales. Il y a un moment où ces situations seront tellement complexes et tendues que le règlement sera national", a-t-il indiqué sur Franceinfo.

Alors que Yves Buisson, épidémiologiste et président du groupe COVID-19 à l'académie nationale de médecine, pointe du doigt le retard dans la prise de décision "efficace" face à la progression des variants. "On arrive un peu trop tard, la montée des cas remontent déjà à plusieurs semaines. Il fallait agir plus vite", a-t-il souligné.

Le nombre de contaminations et le taux d'incidence repartent à la hausse depuis quelques semaines en France, de même que le nombre de nouveaux cas. La situation épidémiologique est préoccupante dans une dizaine de départements où le taux d'incidence est le plus élevé en France métropolitaine.

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